Si tu as vu la bande-annonce de Papa ou maman et que tu doutes, que tu te dis que c’est une comédie française qui paraît débile, qui dévoile tout dans sa bande-annonce et que ça a l’air naze, je t’arrête tout de suite : TU TE PLANTES LAMENTABLEMENT (carrément !). Laisse-moi t’expliquer pourquoi :
1. Le duo Foïs – Lafitte. Comment t’expliquer que tu vas te pisser dessus du début à la fin avec ce duo d’acteurs qui assume à la fois le trash, tout en repoussant les limites de l’acceptable ?!
2. Le scénario. Fallait y penser quand même : chacun voulant mener sa petite vie et faire son bonhomme de chemin, faut bien que l’un des deux gère les enfants. Et quitte à ce que ça soit la guerre, autant y aller franco ! Qui arrivera à se débarrasser de la garde des enfants ?
3. L’écriture. Tu prends Ted, tu y ajoutes une histoire peu probable de parents qui divorcent et qui font tout leur possible pour refiler la garde des enfants à l’autre. Tu secoues bien et tu obtiens des séquences absolument exquises de drôlerie, de finesse (enfin je me comprends) dans les vannes, de trashouille délectable, de simplicité aussi fortes que des « patounettes » (mettant ces parents au même niveau que le spectateur. Avouez qu’il vous arrive de sortir des expressions ringardes vous aussi ?!).
4. La réalisation. Super dynamique, enchaînant les gags (qui sont particulièrement nombreux, repoussant crescendo la limite), laissant peu de répit au public. Moi, ça me va très bien. Et tu verras, on en redemande, en fait, on est aussi vicieux que ces parents frappés du ciboulot. Ah si ! Car je ne sais pas qui sont les pires : eux qui pourrissent la vie de leurs enfants ou nous qui sommes à deux doigts de les encourager dans leur bêtise !
Si je résume bien : si tu ne ressors pas de Papa ou maman en ayant eu les larmes aux yeux à force de rire et en ayant garder en tête des expressions et des vannes, franchement… je te propose le divorce !
J’ajoute au passage que nous avons eu la chance d’avoir la présence de l’équipe (Marina Foïs, Laurent Lafitte et Martin Bourboulon, le réalisateur) qui a pris le temps de répondre à nos questions. Ce moment fut tout aussi hilarant que le film. Comme quoi le duo marche aussi très bien dans le réel (en même temps, ils se connaissent depuis longtemps), nous offrant un florilège de vannes à chaque réponse. Nous avons appris au passage que la part belle a été faite à l’improvisation et que chacun a assumé pleinement les séquences, poussant le vice assez loin, rabattant le caquet à d’éventuels rabat-joie qui pourraient dire que le film est absurde. Justement, il ne l’est pas du tout, car tout est assumé jusqu’au bout, passant parfois dans la caricature (la bonne hein, pas la mauvaise) et ça c’est formidable.
J’avais oublié mon appareil photo.
Sortie en salles le 04 février.