Au niveau du graphisme, ce dernier livre du bon boulet. Son trait cartoony contribue à mettre les courbes de l’irrésistible Catwoman en valeur, tout en livrant des planches de très bonne qualité. Notons que l’artiste espagnol est remplacé par Emanuela Luppachino le temps d’un épisode, mais c’est finalement assez anecdotique car… peu importe le dessin étant donné que le scénario ne parvient pas à rester à niveau des deux tomes précédents.
Ann Nocenti doit certes lier son intrigue aux événements qui se déroulent dans l’univers de Batman lors de « tie-ins » que l’on qualifiera poliment d’anecdotiques, mais cela n’excuse pas tout car cette première partie d’album où l’héroïne doit faire face à un Joker bien décidé à mener la vie dure aux proches de Batman (« Le deuil de la famille ») n’est pas forcément la plus mauvaise de ce tome. La deuxième partie de ce troisième volet, où l’héroïne doit dérober un artefact aux pouvoirs insoupçonnés appartenant à l’A.R.G.U.S., est franchement très, mais alors très mauvais. Je ne suis déjà pas fan de fantastique à la base, mais ce passage surnaturel en compagnie de monstres dénote totalement avec le ton de la série et touche franchement le fond au niveau de l’intrigue et des dialogues. Et j’oublie même de vous parler de cette scène en fin d’album où Batman explose le casque de Catwoman à coups de poing… pitoyable !
Très mauvais !