Point of Honor // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Carlton Cuse devait éviter d’être au four et au moulin. C’est un conseil franc que j’ai envie de lui donner après avoir vu le premier épisode de son Point of Honor. Associé à Randall Wallace (Braveheart, Pearl Harbor), Carlton Cuse (The Strain, Bates Motel) s’occupe donc d’une nouvelle série et malheureusement ce n’est pas vraiment réussi. Le premier épisode de Point of Honor manque de pas mal de choses et surtout d’âme. J’ai eu l’impression de voir une série d’époque de Lifetime avec tous les bons sentiments qui vont avec. Ce n’est pas ce que j’avais envie de voir, surtout pas de la part de ces deux scénaristes qui ont déjà prouvé par le passé qu’ils pouvaient faire des choses bien plus épique. Ce que j’attendais surtout au tournant c’est Randall Wallace à qui l’on doit par exemple Pearl Harbor. Je sais bien que ce film est bourré de bons sentiments mais la façon dont ils sont exploités au service du patriotisme c’était magique et je garde encore en mémoire Pearl Harbor comme l’un de mes premiers films de guerre (et un émerveillement qui va avec bien entendu). En plus d’être responsable du scénario de Point of Honor, il est aussi responsable de la mise en scène alors qu’il avait déjà mis en scène le très mauvais L’Homme au Masque de Fer (1998) avec Leonardo DiCaprio.
Une série dramatique se déroulant en Virginie pendant la Guerre Civile américaine...
C’est du gâchis tout de même car sur le papier, Point of Honor était une série qui avait tout pour me séduire. J’aime beaucoup l’histoire américaine et ces époques là. J’avais envie de voir quelque chose de légèrement plus réussi que Turn (AMC) par exemple dont j’attends la seconde saison au tournant. Bien que les deux séries sont complètement différentes, elles partagent malgré tout la volonté de nous plonger dans l’histoire d’un pays assez récent finalement. Mais cela ne fonctionne pas comme cela devrait fonctionner. On se retrouve alors ensevelis sous tout un tas de séquences sur fond de musique pompeuse comme tout. Comme dans un vieux téléfilm Hallmark sur l’esclavage. Ils aiment bien ce genre de thématiques chez Hallmark où une jeune femme va avoir une relation épistolaire avec un soldat pour qui elle a peur. C’est presque ça que j’ai retrouvé dans Point of Honor sans la jeune femme et ses lettres bien entendu. Mais la même lourdeur dans les dialogues, la même mise en scène foireuse et la même bande son à me donner envie de me taper la tête contre le plancher. Et j’ai encore plus mal vécu me pilote car je m’attendais à quelque chose de réussi.
C’est toujours terrible de s’attendre à quelque chose de voir qu’au final ce n’est pas du tout ce que l’on attendait. Certes, cela peut être dit dans le bon sens sauf que Point of Honor n’est pas une bonne surprise. C’est tout le contraire. Au casting on retrouve là aussi des têtes que l’on pourrait voir dans une série de Lifetime entre Patrick Heusinger (Girlfriend’s Guide to Divorce, Revolution), Luke Benward (Ravenswood) ou encore Christopher O’Shea (Baby Daddy). Personne ne semble avoir le droit d’être moche dans cette série. Bien que cela ne soit pas quelque chose sur quoi je m’attarde, je me suis demandé tout au long de ce premier épisode si finalement Point of Honor n’avait pas sacrifié une partie de sa qualité au profit d’un casting de seconde zone pas toujours très juste dans sa manière d’incarner le scénario. Finalement, moi qui avait presque hâte de découvrir ce pilote ait été terriblement déçu de voir que finalement rien ne fonctionne comme il se doit et tout accumule ce qu’il y a de pire dans ce genre de séries. Cela pourrait presque devenir une mauvaise comédie à certains moments. Et puis finalement non, ce n’est rien du tout.
Note : 2/10. En bref, on le tient le plus mauvais pilote d’Amazon.