Et ben sacré nom d’un chien, cette chronique m’aura donné du fil à retordre! J’aurais pu faire ce que font tous les gens raisonnables face à la difficulté : abandonner. En effet, la musique d’Alto Cargo est beaucoup de choses, mais elle n’est pas facile à décrire! Mais j’ai tellement aimé que je m’en serais voulu de ne pas faire, au moins cette fois, un effort.
Alto Cargo…
Bon, commençons par l’évidence : ils sont 5, Olivier Degraeve au chant, Stéphane Benard à la basse, Franck Létrange à la batterie, Adrien Clerbois et Julien Bacquetaux guitares. Ils sont de Bruxelles.
Leur EP, Whispering, est composé de trois morceaux, autour de 8 minutes pour chacun.
Autant dire qu’ils savent prendre le temps qu’il faut pour construire une ambiance. Des tempos lents, une alternance de voix claire et criée, des nappes de son lancinantes, des riffs à la limite du dissonant, mais tout ça parfaitement maitrisé. On pourrait parfois croire entendre Opeth, parfois Hacride, parfois les parties douces de Gojira (si si, il y en a!), parfois plein d’autres choses. Vous aurez compris que c’est pas forcément la bande son idéale pour choper de la minette sur le dancefloor. C’est pas rigolo. On écouterai plutôt ça dans hôpital abandonné au milieu d’une forêt par -15°C. Mais c’est très pro. On pourrait comparer ça à du post-black metal, pour le côté dépressif et bizarre. Cependant, c’est quand même moins bourrin et crade que du black. En fait, on pourrait dire que ça a un côté assez cauchemardesque, mais comme un vrai cauchemar : Je sais pas vous, mais mes pires cauchemars sont souvent effrayants à cause de tous petits détails, pas parce que c’est très gore. Ben là c’est un peu pareil, c’est subtil, c’est beau, mais il y a le petit truc bizarre qui fait toute la différence et qui rend ça malsain.
Tout ça pour dire que c’est quand même vachement bien, et qu’on souhaiterait en entendre plus.
Tout ça pour dire que c’est quand même franchement original et que j’arriverai pas à retranscrire convenablement toute la valeur de cet EP. Ecoutez-en un morceau, vous vous ferez une idée!
E.P.