Les cris

Publié le 25 janvier 2015 par Aelezig

Les Cris (anglais : Crees) sont un peuple autochtone d'Amérique du Nord. Ils habitent au Canada et aux États-Unis, entre les montagnes Rocheuses et l'océan Atlantique. La langue crie est l'une des langues amérindiennes les plus parlées de l'Amérique du Nord, mais tous les Cris ne la parlent pas couramment. Avec plus de 200 000 individus, les Cris forment le plus grand groupe de Premières Nations au Canada. Connus pour leur ouverture au mariage inter-tribal, ils ont engendré le peuple métis, descendants de l'union de Cris et de Français du Canada.

Cris est l'abréviation de Knistenaux (ou Christenaux) du nom français d'un ancien village.

Le premier contact entre les Européens et les Cris de la baie James date de 1610 avec l'explorateur Henry Hudson. En 1670, ils commencent à faire le commerce de la fourrure avec la compagnie de la baie d'Hudson pour lequel ils avaient le monopole sur plus de 13 km. À partir du XVIIe siècle, cette région est le théâtre d'un important commerce des fourrures et de l'évangélisation des résidents. Vers 1950, avec le déclin de la traite des fourrures, les Cris n'eurent d'autres choix que de se sédentariser.

Au milieu des années 1970, de grands projets de centrales hydroélectriques vinrent perturber de façon importante la vie de ces communautés autochtones. Le Grand Conseil des Cris signe en 1975, avec Hydro-Québec et les gouvernements du Québec et du Canada, la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ) et en 2002, la Paix des Braves. Ces deux traités de l'ère moderne accordent aux Cris un certain nombre de droits et de pouvoirs ainsi que des compensations pour la perte de territoire et pour l'abandon de certaines activités traditionnelles.

Au cours des années 1990, les Cris ont également entamé une poursuite judiciaire contre le gouvernement du Québec et les entreprises privées travaillant sur le territoire de la Baie-James pour à la convention de la Baie-James. Plusieurs négociations ont eu lieu entre le gouvernement, les entreprises et les Cris. Le régime forestier a été adapté pour que les activités de piégeage, de chasse et de pêche des Cris ne soient pas affectées par les travaux forestiers effectués sur leurs territoires.

Les Cris résident aujourd'hui dans plusieurs réserves autochtones comme celles de Chisasibi, Eastmain, Mistissini, Nemaska, Oujé-Bougoumou, Waskaganish et Waswanipi.

Parmi les croyances et autres pratiques culturelles des Cris, la notion de rêve était très importantes surtout lorsqu’il était question de chasse et de pêche. Ainsi, ils pouvaient savoir si la chasse allait être bonne ou mauvaise et ainsi agir en conséquence, en faisant interpréter les rêves ou différents signes par le chaman. La pratique dite de la tente tremblante consistait à intervenir auprès des esprits pour obtenir plusieurs informations. Lorsque le chaman entrait en contact avec les esprits, cela faisait remuer la tente et, plus la tente remuait, plus le message avait une puissante signification.

La nation crie était subdivisée en sous-groupes dont chacun désignait un chef de groupe. Celui-ci était chargée d’établir le territoire de chasse, de diriger ses troupes, et de diriger les travaux de constructions lors de l’établissement des campements. La femme avait beaucoup de tâches mais elle partageait plusieurs responsabilités avec les hommes.

D'après Wikipédia