Sarkozy redevient omniprésent. Nous le pressentions la semaine passée.
Lundi, intéressement pour tous
Il propose un doublement de l'intéressement «en quatre ans», oubliant qu'il a enterré la prime pour l'emploi quelques semaines plus tôt.
Offensive médiatique
envoyé par lemondefr
Mardi, c'est Rungis puis RTL
Sarkozy a retrouvé "la France qui se lève tôt", mardi 27 mai, en rejoignant dès 5 heures du matin les allées du marché aux halles de Rungis. Accompagné de son épouse Carla Bruni-Sarkozy, le Président a salué les fromagers, les bouchers et autres fleuristes.
Il est un peu plus de 5h00. Devant le pavillon des viandes du MIN (Marché d'intérêt national), élus, employés et journalistes sont nombreux à attendre le chef de l'Etat. A quelques mètres, une cinquantaine de manifestants sont là aussi, sous une grande banderole rouge de la CGT, pour réclamer la régularisation de sans-papiers, employés à Rungis "depuis de nombreuses années, jusqu'à dix ans et qui paient leurs impôts et la sécurité sociale", affirme leur délégué syndical. Ils sont refoulés avant l'arrivée du président (recit: Nouvel Obs)Un oubli, ou plutôt une crainte, Nicolas Sarkozy a préféré éviter les poissonniers.
Un peu plus tard dans les studios de RTL, il a lancé de nouvelles propositions :
- création d'un fonds alimenté par les surplus de TVA sur les produits pétroliers pour financer les aides aux professions et aux ménages les plus touchés par la flambée des prix du pétrole. Ces recettes exceptionnelles sont estimées à «150 à 170 millions d'euros par trimestre».
- la baisse de la TVA sur l'essence
- refus de prolonger jusqu'à 63 ans et demi l'âge légal du départ à la retraite
- refus de toute politique de rigueur,
- financement par l'Etat, avec la RATP et la Région Ile-de-France, de la rénovation de la ligne A du RER,
- le refus d'augmenter la redevance audiovisuelle pour financer la réduction des recettes publicitaires de l'audiovisuel public (les syndicats concernés annoncent une grève pour le 18 juin).
Les Français n'écoutent plus. Le même jour, un sondage révélait que "67% de Français désapprouvent la politique économique du gouvernement", soit une hausse de 7 points par rapport au mois précédent.&alt=rss