25 janvier Alone Seul c'est d'abord les bruits. La chaîne qui tourne dans la pièce à pleurer, les acouphènes permanents, à cause de la chaîne, le chauffage qui se met en branle le frigo itou, la climatisation de l'ordinateur le bruit des touches que j'effleure ou que j'écrase... Puis les odeurs de bouffe de pinard et de bière de la veille, la veille j'étais pas seul la veille c'était la fête, le tabac froid une vieille odeur d'encens pour camoufler tout ça, une perfide senteur de sueur, quand on est seul on est sale. Seul, c'est dans la tête, les femmes qu'on aurait pu avoir celles qu'on a perdues celle qu'on a jetée. Bêtement. Ou par courage de lui dire qu'on ne l'aimait plus. La solitude c'est plus de peau. A caresser de cheveux à sentir de lèvres à goûter, la solitude c'est plus de baise. Pas +, plus. La fracture sociale. Me fait rire le grand benêt, la fracture sociale, c'est rien à côté de la fracture d'amour. On ne se pend pas parce qu'on a pas de fric, on s'accroche on vole on tue on triche. Mais on ne se pend pas...
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