The Man in the High Castle // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Après Hunted et avoir pris en main The Transporter The Series, Frank Spotnitz (X-Files) a adapté pour Amazon le roman de Philip K. Dick. C’est une histoire intéressante que l’on a là tout de même, celle d’une histoire qui aurait très bien pu se produire, d’un parallèle qui fonctionne plutôt bien et qui permet de creuser d’autres choses. Si les alliés avaient perdu la guerre et si les Etats-Unis étaient alors sous occupation allemande et japonaise ? Qu’est-ce qui se passerait ? Telle est la question et je dois avouer que cela me fascine. Dès les premières minutes de ce premier épisode on veut nous plonger dans cette ambiance vert de gris et poisseuse. On retrouve alors des éléments de guerre et une ambiance très proche de ce que l’on peut attendre d’une histoire autour des nazis et des japonais peu de temps après la Second Guerre Mondiale. Je n’ai pas lu le roman de Philip K. Dick mais je dois avouer que j’ai adoré le résultat au travers de ce premier épisode. Je trouverais assez bête de la part d’Amazon de ne pas en commander beaucoup plus car je vois mal comment cette série ne pourrait pas séduire. En tout cas, je suis déjà sous le charme malgré quelques défauts. Il y a aussi pas mal de très solides twists construits d’un côté sur la confiance que l’on a en certains personnages au travers de cet épisode mais également autour de révélations faites.
Et si les Alliés avaient perdu la Seconde Guerre mondiale ?
Les révélations se font donc petit à petit entre le cliffangher final qui a probablement surpris tout le monde et celle des films que notre héroïne, Juliana Crain, va regarder au milieu de l’épisode. La première partie de ce pilote est donc avant tout là pour mettre en place l’ambiance de la série. Cette ambiance poisseuse est importante mais également la place de la propagande, du règne par la peur (le fait que tous les traitres soient aussi sauvagement assassinés) et les confrontations entre les autorités nazis et japonaises. Car si les deux ont gagné la guerre, au fond une seconde guerre se prépare, un peu comme une nouvelle Guerre Froide (puisque celle qui a eu lieu entre les Etats-Unis et la Russie ne peut finalement pas avoir lieu dans un tel contexte). La façon dont les deux camps voient le futur est très différente d’un côté et d’un autre. Et c’est là aussi l’une des choses qui me plaît le plus dans cette série. The Man in the High Castle cherche à faire des parallèles avec ce qui s’est réellement passé dans une histoire complètement différente. Côté casting, il y a pas mal de têtes que je ne connaissais pas du tout mais Alexa Davalos (Mob City), une petite française, semble s’imposer comme l’héroïne de choc de cette série.
Elle a un charme certain qui permet aussi de voir les choses de façon complètement différente. Par ailleurs nous avons Rupert Evans (The Village, Rogue) avant tout là pour jouer un double jeu que je n’avais pas du tout vu venir dans ce sens là en tout cas. On retrouve également Ed Qualls (Z Nation) Luke Kleintank (Pretty Little Liars, Bones) et bien d’autres encore. Frank Spotnitz, qui est pour moi un excellent scénariste a réussi à nous démontrer le contraire ces dernières années avec la plupart de ses scénarios (bien que son scénario pour Le Transporteur n’était pas mauvais par exemple, on ne peut pas dire que cela soit ce qu’il a fait de plus brillant) sauf peut-être avec Hunted qui était une série que j’ai beaucoup apprécié. Quoi qu’il en soit, The Man in the High Castle est probablement une façon de me réconcilier avec lui car je n’ai que très peu de choses à redire sur ce premier épisode qui enchaîne les révélations, nous propose une ambiance bien à lui et fait le tout de façon assez intelligente. C’est en tout cas comme ça que je le ressens et j’ai hâte que Amazon commande plus d’épisodes car il y a des tas de choses à nous raconter sur plusieurs saisons.
Note : 9/10. En bref, véritable coup de coeur.