Successeur officiel de
son demi-frère Fahd en 2005, il assurait de fait le pouvoir depuis
l’attaque cérébrale dont Fahd avait été victime en 1995. Il avait engagé
le pays sur la voie d’une timide libéralisation pour répondre aux
aspirations d’une classe moyenne en expansion, plus éduquée et plus
ouverte. Depuis les printemps arabes, le royaume était devenu le centre
de la contre-révolution, intervenant militairement au Bahreïn et
appuyant le coup d’Etat égyptien de juillet 2013 qui a conduit le
maréchal Abdel Fattah Al-Sissi au pouvoir.
Engagé dans une guerre à outrance contre les Frères musulmans, il
avait aussi adopté des lois extrêmement dures contre le terrorisme qui,
en fait, visaient toute forme d’opposition. Le pays a également fait
face à une campagne d’Al-Qaida sur son territoire dans les années 2000
et, aujourd’hui, à l’Organisation de l’Etat islamique, bien que
l’idéologie religieuse qu’il diffuse lui-même ait souvent nourri les
groupes les plus extrémistes.
Source : MondeDiplomatique