Notre quelque part de Nii Ayikwei Parkes

Par Vepug

Nii Ayikwei ParkesZulma, 2014301 pages
Résumé : C'eft Yao Poku, vieux chasseur à l'ironie décapante et grand amateur de vin de palme, qui nous parle. Un jour récent, une jeune femme rien moins que discrète, de passage au village, aperçoit un magnifique oiseau à tête bleue et le poursuit jusque dans la case d'un certain Kofi Atta. Ce qu'elle y découvre entraîne l'arrivée tonitruante de la police criminelle d'Accra, et bientôt celle de Kayo Odamtten, jeune médecin légiste toutjulle rentré d'Angleterre. Renouant avec ses racines, ce quelque part longtemps refoulé, Kayo se met peu à peu à l'écoute de Yao Poku et de ses légendes étrangement éclairantes... Porté à merveille par une traduction qui mêle français classique et langue populaire d'Afrique de l'Oued, ce roman époustouflant nous laisse pantelants, heureux de la traversée d'un monde si singulier.

Mon avis


Ce roman est une superbe découverte. Certes le premier chapitre n’est pas évident à appréhender au niveau du style où le langage utilisé par les personnages est un langage très africain avec des tournures de phrases particulières, des mots de patois… Mais ensuite le style devient moderne. Par moment, quand la situation le nécessite l’auteur retourne au langage local.J’ai beaucoup aimé l’ambiance entre tradition et modernité.
L’histoire également.Une chose étrange rouge, puante… est découverte dans une case au fin fonds de la brousse par une jeune femme. Le policeman local est sur les lieux, mais n’y comprenant pas grand-chose il décide de faire appel à la police d’Accra, plus expérimentée. Mais, à sa tête se trouve Donkor, un homme qui ne pense qu’à sa carrière sans se préoccuper des autres. Son seul objectif : devenir chef de la police du Ghana. Pour ça il est prêt à tout : il veut faire de cette petite affaire locale, une affaire internationale !!!. Incapable de se débrouiller seul, il fait appel à Kayo, jeune médecin légiste de formation tout juste rentré d’Angleterre qui travaille dans un laboratoire d’analyse. Face à la droiture de Kayo, le chef de la police est contraint d’utiliser des subterfuges pas très légaux… Kayo est obligé d’accepter sinon il sera accusé de complot contre le gouvernement… Ce passage est abracadabrantesque et savoureux.Kayo, finalement se révèlera être un très bon enquêteur, digne des « experts » comme le souhaite Donkor qui ne jure que par cette série télé.
Entre tradition, coutume et modernité : un petit bijoux. A DECOUVTIR !!!!

 2/26