Hey Mr Gold Man!Where’s my pay?Hmm… Mr Gold Man! Not one more day.Mister! Can’t you hear my children cryin’?
Came to Pretoria in 46, find myself a jobMet a man with a broken arm, he said:Come along with us,Get onto the bus
Hey Mr Gold Man! I’m for sale!Hey Mr Gold Man! Please don’t turn away.Hey Mr Gold Man! Can’t you hear my tummy rumbling?
“Hey! You a gold digger? There’s a job for gold diggers hereYou won’t get muchBut it’s a way to survive.”
So we continued down the road, Till we got to the mineDirt and dust all around us nowHey! I didn’t mindCauseI’m on the workline
Hey Mr Gold Man! Where’s my pay?Oh Mr Gold Man! Can’t wait another day.Oh Mr Gold Man! Can’t you see I’m almost dying?
I’m a gold digger man, 22 pence a shiftNo overtime.
Then I heard a good friend say: « There’s a happening in TownCome and join the Union, boy ‘Cause today, we ain’t going down,We’re gonna stand our ground.
Hey Mr Gold Man! Where’s my pay?O Mr Gold Man! Won’t wait another day.O Mr Gold Man! Can’t you hear the thunder coming?
Hey Mr Gold Man! Loose these chains.Time Mr Gold Man! Change is on its way.Go Mr Gold Man! Don’t come back, this is my country now
You’d better be leaving nowMr Gold Man.”
« Tell’Em I’m Gone », le dernier album de Cat Stevens / Yusuf prend les couleurs du Blues afin de célébrer la lutte pour la liberté. La chanson « Gold Digger », écrite par Yusuf lui-même, semble sortie tout droit des années sombres de l’exploitation et du semi-esclavage, lorsque le « patron » avait tous les droits. Il évoque la vie misérables des mineurs en Afrique du Sud, à l’époque de l’apartheid, mais aussi de la naissance du syndicalisme. Cette chanson aurait donc pu être écrite il y a plus de 60 ans par l’un de ceux qui sortirent de l’esclavage pour entrer dans le prolétariat sans cesser d’être exploités et humiliés. Aujourd’hui, la forme a changé, mais les problèmes de fond sont toujours là : les richesses sont de plus en plus concentrées, accaparées par 1% de la population, et les écarts ne cessent de s’accroître entre les plus riches, qui s’emparent du pouvoir, et les plus pauvres, de plus en plus nombreux et miséreux… tandis que les religions sont instrumentalisées pour servir les obscurs desseins des puissants.Les sources du Blues ne sont pas prêtes de se tarir ! ALN
Mineur d’Or
Hé, Monsieur l’Homme d’Or !Où est ma paie ?Hein, Monsieur l’Homme d’OrC’en est assezMonsieur ! Entends-tu mes enfants pleurer ?
Quand, à Pretoria, cherchant un job, en quarante-sixUn homme avec un bras cassé m’a dit :« Fais comme nous, garçon,Monte dans le camion »
Hé, Monsieur l’Homme d’OrJe suis à vendreHé, Monsieur l’Homme d’OrNe me laisse pas làHé, Monsieur l’Homme d’OrN’entends-tu pas mon estomac ?
Hé, tu es mineur d’or ?Ici, il y a du boulot pour toiC’est mal payéMais on survit avec ça
Nous avons suivi le cheminAtteint la mine, enfinCe n’était que crasse et poussièreHé, ça n’ faisait rien !J’ai du boulot, c’est bien !
Hé, Monsieur l’Homme d’Or !Où est ma paie ?Oh, Monsieur l’Homme d’OrD’attendre, on est lassésOh, Monsieur l’Homme d’OrNe vois-tu pas qu’ je vais crever ?
Me voilà mineur d’orVingt-deux pences la journéeEt pas de prime
Puis, un ami m’a dit « On fileIl se passe des choses en villeRejoins-nous au syndicatAujourd’hui, on ne descend pas,On va défendre nos droits »
Hé, Monsieur l’Homme d’Or !Où est ma paie ?Oh, Monsieur l’Homme d’OrLe jour est arrivéOh, Monsieur l’Homme d’OrN’entends-tu pas l’orage gronder ?
Hé, Monsieur l’Homme d’OrLâche nos chaînesOui, Monsieur l’Homme d’OrCar tout va changerPars, Monsieur l’Homme d’OrCar c’est notre pays désormais
Il vaudrait mieux de t’en allerMonsieur l’Homme d’Or
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)