La zumba et moi

Publié le 23 janvier 2015 par Kayounette

Bonjour, bonjour !

Comment allez-vous ?
Aujourd'hui, j'inaugure une nouvelle catégorie et je voulais vous parler d'un sport que je pratique 2h par semaine depuis 3 ans : la zumba !

Il faut savoir que le sport et moi, ça a longtemps été une histoire amour/haine.

Je m'explique. Du sport, je ne connaissais que les cours d'EPS durant ma scolarité.

Ces cours où seuls les plus sportifs se voient gratifiés d'un regard complaisant, de compliments, de bonnes notes de la part de profs qui souvent n'ont de sport que le nom, mais passons.

Je me revois, attendant avec fébrilité le moment où je serais la dernière à être "choisie" pour intégrer une équipe pendant les cours collectifs. Vous savez, ce moment humiliant où vous voyez deux "capitaines" égrener les prénoms de vos camarades et où il ne reste à la fin que les moins bons en sport, les plus gros, les plus timides, ceux qui n'aiment pas le sport, etc...

Et souvent, je restais dans ce groupe à attendre d'être dans les dernières choisies ou à attendre que le prof désigne l'équipe dans laquelle j'irais.

Ô joie...

Donc pour moi, jusqu'à il y a longtemps, le sport c'était ça, une obligation, on y va parce que c'est comme ça, on ne peut pas y couper, un peu comme le cours de maths ou d'espagnol.

Et puis j'ai quitté le lycée, je suis arrivée à la fac. J'ai commencé à m'intéresser à un sport que j'ai toujours aimé au fond de moi, la danse. Je me suis inscrite dans une toute petite salle à deux pas de chez moi et j'ai fait une année de danse dans un cours complétement hétérogène, tous les âges, tous les sexes, toutes les silhouettes. On y a allait pour danser, point. Pas pour se comparer, se jauger, se regarder, se critiquer. Personne ne se prenait pour une danseuse pro. Vous savez ces petites connes qui souvent prennent la grosse tête et se permettent de se la péter alors qu'elles sont loin d'être des Fauve Hautot ou des Marie-Claude Pietragalla.

J'en ai connu tiens de ces pétasses dans le cours de danse classique que je suivais petite fille. J'aimais la danse classique, les tutus, les pointes, les chaussons, les miroirs, les barres, les positions, le bruit du parquet quand on glissait dessus, le craquement léger du parquet quand on faisait une arabesque, la légèreté, la grâce, le côté aérien de la danse classique. J'aimais tout ça. Mais moi, petite fille rondelette, je faisais tache au milieu de ses petites filles modèles, de ses petits rats qui se prenaient pour des danseuses étoiles. Je ne demandais qu'une chose : danser. Pas d'en faire une carrière, pas de devenir Aurélie Dupont, ni plus ni moins que danser.

Mais c'était trop demander apparemment, c'est trop demander aux petites filles parfaites de ces cours, à celles qui pensent être tellement belles, tellement parfaites. C'est trop demander à ma prof de danse qui pensent qu'en humiliant et en criant, on obtient de meilleurs résultats.

J'ai fini par partir de ce cours, sur la pointe des pieds je dirais. J'ai commencé par manquer un cours par-ci, un cours par-là. Puis par ne plus du tout y aller.

Puis des années plus tard, j'ai franchi le pas, j'ai osé m'inscrire dans un cours de danse. Parce que plus que tout, je voulais danser. Apprendre à danser. Et je suis donc tombée dans un cours où il n'y avait pas de pétasses, que ça fait du bien ! De l'air !

Ce cours a tenu 2 ans puis faute de budget, a dû fermer.

J'ai continué à vivre avec l'envie de danser. Mais les 2-3 fois où je me suis renseignée, je suis tombée sur des écoles où l'on pensait ni plus ni moins former les étoiles du ballet russe ou les danseurs pro de Danse avec les Stars. J'ai fui.

Jusqu'à ce que la mode de la zumba déferle sur la France il y a quelques années. Ce que j'en voyais à la télé m'a tout de suite emballée, je me rêvais en train de remuer du bassin, d'apprendre les pas de base des danses latines, du reggaeton, etc... Je me voyais danser sur de la musique ensoleillée, sur des rythmes endiablés. Et j'ai poussé la porte d'un cours à deux rues de chez moi.

J'ai demandé à faire un cours d'essai. La peur au ventre, j'y suis allée. Et je suis tombée sur un groupe d'une dizaine de personnes, avec une prof pleine de pep's, toujours souriante et qui a toujours un petit mot gentil. Je l'ai vue reprendre des pas parce qu'elle a vu qu'une fille ne comprenait pas, je l'ai vue corriger une posture avec gentillesse, parce que la zumba c'est aussi du fitness et il est important de ne pas se faire mal.

C'était il y a un peu plus de 3 ans. J'y suis restée. Et j'ai eu un véritable coup de foudre pour la zumba.

Pour ce cours en particulier car il a l'avantage de réunir tous les âges, toutes les silhouettes. On n'a pas de filles qui se prennent pour des bombasses. Une bonne ambiance, une envie d'y aller à chaque cours, une patate d'enfer.

Je sais qu'il y a des cours de zumba dans lesquels les instructeurs comme les inscrits ne se prennent pas pour du caca mais ce n'est pas ça l'esprit zumba.

La zumba, ça te donne envie de remuer ton popotin, de te prendre pour Shakira, pour Beyoncé, l'espace d'1 heure. Tu fais du sport en souriant. Et ça, je n'aurais jamais cru cela possible. Moi, l'anti-sport, je fais 2h de zumba par semaine (sans compter le yoga dont je vous parlerais bientôt) et j'y vais avec plaisir.

Je me surprends à avoir un regard gentil sur mon reflet dans le miroir. A être contente de voir que j'arrive à me lâcher sur les chorés.

Quant aux bienfaits sur la santé, je suis contente là aussi. Je n'y allais pas une attente particulière mais je remarque que ma silhouette s'est considérablement raffermie. Mon poids n'a pas beaucoup bougé mais j'ai une silhouette plus ferme et plus tonique. Je ne suis plus essoufflée dès que je monte trois marches. Je suis plus détendue et sereine une fois sortie du cours.

En bref, la zumba, c'est vraiment l'activité qui me correspond le mieux. Je fais du sport sans m'en rendre compte, parce que le fait d'avoir couplé du fitness et de la danse, c'est l'idée du siècle selon moi. On fait des squats ou des abdos sans y penser. Et pourtant, on bosse ! On sort du cours rincées !

Un petit aperçu de la zumba :

Et vous ? Vous aimez le sport ? Vous en pratiquez ?