J’avais entendu parler de ce roman sur le net, en consultant des blogs littéraires. Certaines critiques étaient dithyrambiques, d’autres un peu moins. Une lectrice avait même abandonné sa lecture avant la fin. Ni coup de cœur ni déception de mon côté, j’ai apprécié ma lecture, j’étais contente de retrouver quotidiennement mon livre, mais en même temps contente de le terminer. Simplement parce qu’il m’a miné tout au long. Le sujet est très rude. Agnès n’a aucune échappatoire, ni dans sa vie, ni dans son destin. Elle a vécu une enfance épouvantable, pauvre et malheureuse, et ça ne s’est pas arrangé par la suite. La vie des fermiers islandais à cette époque est terriblement éprouvante, alors celle d’une servante, n'en parlons pas. Cette désolation est omniprésente et je ne peux qu’admirer le travail de vérité historique réalisée par l’auteur, mais c’est un peu au détriment du lecteur, qui sort de là complètement abattu.
Une lecture centrée sur le réalisme et la vérité, très instructive et franchement passionnante, mais –trop- imprégnée de tristesse.
KENT Hannah, À la grâce des hommes, Les presses de la cité, 2014