Les contraceptifs hormonaux, dont les contraceptifs oraux, contiennent des hormones sexuelles féminines et sont largement utilisés par les femmes partout dans le monde. De précédentes études ont déjà suggéré une augmentation du risque de certains types de cancer, d’autres une réduction dans certains groupes d’âge.
Le Dr David Gaist de l’Université du Danemark du Sud et son équipe ont donc regardé l’association de cette contraception avec le risque de gliome, à partir des données des registres de santé danois. Les chercheurs ont identifié toutes les femmes âgées de 15 à 49 ans ayant reçu un diagnostic de gliome entre 2000 et 2009, soit 317 cas et ont ensuite comparé chacun de ces cas à 8 femmes exemptes de gliome, appariées pour l’âge. Leur analyse aboutit à
- une association significative, avec un risque de gliome multiplié par 2 en cas d’usage au long cours,
- dans ce contexte d’une utilisation large de ces contraceptifs par des femmes en âge de procréer, à une incidence de 1 par 100.000 femmes utilisatrices de long terme, de développer un gliome chaque année.
Si les auteurs soulignent que leurs résultats doivent être interprétés avec prudence, ils appellent à de nouvelles recherches et à une réévaluation du rapport bénéfice-risque selon les différentes typologies d’utilisatrices, afin de progresser vers un choix plus éclairé.
Une contribution qualifiée d’importante sur la relation entre hormones féminines et risque de gliome.
Source:British Journal of Clinical Pharmacology Nov, 2014 DOI: 10.1111/bcp.12535Hormonal contraceptive use and risk of glioma among younger women a nationwide case-control study (Visuel Fotolia)
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