Je remonte la 53e avenue à Pointe-aux-Trembles jusqu’à la rue Sherbrooke. Je dois arrêter au feu de circulation qui est au rouge. En face de moi se trouve la caserne de pompiers.
Sur le terrain, j’y vois des ombres se déplacer. En portant attention, je remarque deux jeunes chevreuils. Possiblement des bébés qui doivent s’habituer à passer leur premier hiver. Les parents n’y sont pas. Des jeunes seuls et abandonnés ou en fugue? À la recherche e d’un peu de nourriture ou de chaleur?
J’ai décidé de traverser dans le stationnement de la caserne pour les observer quelques instants. Jusqu’à ce qu’ils disparaissent derrière la caserne.

En retournant à la maison, je passe devant les constructions d’une gare pour le futur train de banlieue. Une construction massive qui change le décor. Elle n’est pas encore terminée et déjà j’ai l’impression que toute cette machinerie vient déranger l’équilibre précaire des animaux du Centre de la Nature.

Comme la mer qui érode le rivage, la civilisation vient de gruger encore un peu un territoire qui ne sait pas comment se protéger contre l’envahisseur.
En espérant vous revoir encore chers chevreuils.