On connaît l'histoire, n'est-ce pas ? Katie vient de succomber. D’après ses camarades, ce serait à la suite du visionnage d’une cassette vidéo qui entraîne la mort sept jours plus tard. Sa tante, Rachel Keller, journaliste, décide de mener l’enquête et de remonter à la source de cette cassette tueuse…
J'ai longtemps eu des a priori sur ce remake américain, que je trouvais trop propre sur lui, trop stylisé, ce qui contribuait à lui faire perdre de son potentiel horrifique. Or, le fait est que le film, finalement, à la longue, demeure agréable à regarder, malgré un rythme assez languissant au début. La caméra s’attarde volontiers sur les personnages, les dialogues ne sont pas si nombreux que cela et certains plans dénotent un souci esthétique évident, discernable grâce à l’usage abondant des filtres : la rencontre entre le petit et son père sous la pluie est splendidement mise en images. L’eau est d'ailleurs omniprésente sur la pellicule et souligne chaque effet surnaturel, chaque irruption de l'irréel. Pour le reste, ça se laisse suivre. La VHS tueuse semble moins glauque que dans Ring malgré de très nombreuses similitudes : l’aspect malsain est gommé par le soin apporté à son cadrage et son montage. A ce propos, Samara est nettement moins effrayante que Sadako. Toutefois, la façon dont elle se déplace dans la réalité (les gestes sont moins saccadés mais avec plus d’effets de déplacement instantané) reste impressionnante.
Naomi Watts est, comme souvent, totalement investie et campe une femme déterminée et bourrée de charme ; c'est toutefois le petit garçon qui captive (pour ceux qui l'ont vu en VF, sa voix française extrêmement rauque est très bien trouvée) avec sa façon singulière de réagir en adulte : un succédané de Dakota Fanning - en moins souriant.
Avec son lot de petites scènes oniriques, son symbolisme frôlant le surréalisme et ses morts marquées par l’inévitable, le Cercle a fini par me séduire sur la durée. Bon, il ne fait pas vraiment peur mais il parvient à assurer ce qu’il faut pour produire un spectacle de qualité, même si l’enquête est un peu vite troussée - on sent bien que là n'est pas l'essentiel.
Le DVD zone 2 est une réussite, ne serait-ce que pour la présente de l'excellent court-
métrage Rings, dont je vous reparlerai. La définition est très bonne, même dans les scènes sombres. Les dialogues sont clairs et parfaitement audibles, même si on note parfois un petit peu de souffle. Peu d’effets sonores mais très bien rendus, surtout au travers de basses impressionnantes.
Titre original
The Ring
Réalisation
Gore Verbinski
Date de sortie
28 janvier 2002 avec Metropolitan
Scénario
Koji Suzuki & Ehren Kruger
Distribution
Naomi Watts, Daveigh Chase, Brian Cox & Martin Henderson
Photographie
Bojan Bazelli
Musique
Hans Zimmer
Support & durée
DVD Universal (2005) édition spéciale zone 2 en / 115 min
Synopsis:Cela commence comme beaucoup d'autres légendes urbaines. Une mystérieuse cassette vidéo serait porteuse d'une étrange malédiction : quiconque la visionne est condamné à mourir sept jours plus tard par un coup de téléphone. Mais lorsque quatre adolescents meurent de façon inexpliquée une semaine, jour pour jour, après avoir regardé la vidéo, la journaliste Rachel Keller part à la recherche de la cassette vidéo maudite. Après l'avoir trouvée, la journaliste la visionne. La légende devient alors réalité pour Rachel. Le temps lui est compté : elle n'a plus que sept jours pour déjouer le sortilège de la malédiction.