Jane the Virgin // Saison 1. Episode 10. Chapter Ten.
L’épisode précédent nous avait laissé avec tout un tas de cliffangher et je dois avouer que j’avais une certaine hâte de découvrir ce qu’ils pouvaient bien cacher. Ce qu’il y a d’intéressant dans cet épisode dans un premier temps c’est sa façon de critiquer le système d’immigration américain. C’est quelque chose d’assez intelligent et surtout, Jane the Virgin n’en fait finalement pas une sorte d’accessoire, mais simplement un atout dans son histoire. Voilà donc une histoire qui fonctionne particulièrement bien et alors que Jane the Virgin est devenue en très peu d’épisodes une série que l’on ne peut pas manquer et que Gina Rodriguez a gagné un Golden Globe de la meilleure actrice dans une série, on peut clairement dire que la série ne peut donc plus se tromper. Ce serait bête qu’elle fasse les choses de la mauvaise façon bien évidemment. La série continue d’être intelligente et de nous offrir quelque chose d’assez amusant. La mise en scène est donc parfaitement orchestrée, ce qui laisse au téléspectateur l’occasion de s’amuser. Et pourtant, il y a aussi des bons sentiments sur lesquels on ne peut pas passer. Bien au contraire, la série se devait de nous raconter l’histoire d’Alba et de sa chute dans les escaliers.
Afin de créer un peu plus d’émotions et de concentrer les personnages, Jane the Virgin coince tout le monde dans divers lieux à côté d’un ouragan. C’est d’ailleurs presque une sorte de métaphore et l’on sait très bien que cette série adore les métaphores. Jane et Xiomara pensent que le pouvoir de la prière pourrait bien sauver Alba afin qu’elle sorte de son coma. Elle a réellement sortir de son coma, sans séquelles apparentes ce qui renforce encore une fois le côté un peu telenovela de Jane the Virgin. La série s’amuse de son genre toujours avec une telle efficacité. Mais Jane et Xiomara vont partager de bons moments, gonflés aux bons sentiments mais jamais dans le mauvais sens du terme car justement ces scènes ne pouvaient fonctionner que dans une série comme celle-ci. La narration est intelligente, soignée et nous propose réellement quelque chose de différent et d’intelligent. Les développements fait dans cet épisode cherchent donc avant tout à donner de la pertinence à certaines intrigues et rendre certains personnages plus attachants. Je dois avouer que j’ai beaucoup aimé Michael dans cet épisode. Il reste amoureux de Jane, on le sait pertinemment et c’est pour cela qu’il reste attaché à elle de façon indirecte.
Michael fait tout de même quelque chose pour Jane et sa famille. Le fait qu’Alba ne soit pas légalement sur le territoire ne vous rappelle cependant pas une autre série à laquelle Jane the Virgin est souvent comparée ? Ugly Betty. C’est la même chose. Donc elle n’a pas d’assurance et forcément, l’hôpital ne peut pas prendre au charge ses soins pour elle car ils ne savent pas si elle pourra rembourser (ces hôpitaux américains tout de même). Mais la critique du système est réellement intéressante et fonctionne. Pendant ce temps, Michael et sa coéquipière tombent sur cette trappe sous la baignoire. Elle nous emmène vers une salle d’opération où un chirurgien esthétique change le visage de criminels recherchés par la police. Pour le coup, c’est quelque chose que l’on a l’impression de ne voir qu’à la frontière mexicaine. Ici cela a même une certaine classe cette intrigue. J’ai envie que l’on en voit encore un peu plus pendant que Rafael tente d’être fidèle à lui-même, éperdument amoureux de Jane et prêt à enfin laisser de côté celle qu’il a aimé et qui l’a trahi. Finalement, Jane the Virgin continue de nous offrir de très belles choses et même des choses intelligentes (la réflexion sur l’immigration). Une belle surprise.
Note : 7.5/10. En bref, un retour réussi pour Jane the Virgin.