Them Crooked Vultures-Them Crooked Vultures-2009

Publié le 22 janvier 2015 par Numfar

Them Crooked Vultures:

Josh Homme: chant, guitare

John Paul Jones: basse, claviers

Dave Grohl: batterie

Oui, vous avez bien lu: les deux super-héros du rock US et l'une des dernières divinités du rock british encore en vie.

Ce disque a été une surprise, il ne l'aurait pas été si j'avais écouté les disques de Jonesy: The Sporting Life (94) avec la tarée de Diamanda Galas, "Zooma" (1999) et "The Thunderthief" (2001) qui laissait effectivement penser que le véritable responsable derrière les riffs infernaux et tordus du grand Zep était Jones dont l'apport à la légende du dirigeable a toujours été sous-estimée.

Même par moi.

Mea culpa!

OK, on savait que Grohl était l'un des meilleurs batteurs de sa génération, que Josh Homme était un génie de la composition et des arrangements, alors qu'est-ce que ce bon vieux briscard de John Paul vient ajouter au mix?

D'abord, je l'ai dit, des riffs imparables, rappelant ceux de "Trampled under foot" ou de "Misty Mountain Hop".

Mais aussi et surtout, une légèreté et un charme typiquement britannique, comme les trompettes hésitantes à la fin de "Mind eraser, no chaser", ou les choeurs de "Warsaw" rappelant les meilleures années du rock anglais seventies, et ça, ça fait toute la différence.

Les trois bonshommes, qui se connaissent et s'apprécient depuis de nombreuses années, finissent par s'associer en 2009 pour publier en novembre de cette année le sublime: "Them Crooked Vultures" (#12 US-#13 UK), produit par Homme, Jones & Grohl.

No one loves me & neither do I

Mind eraser, no chaser

New fang

Dead end friends

Elephants

Scumbag blues

Bandoliers

Reptiles

Interlude with ludes

Warsaw or the first breath you take after you give up

Caligulove

Gunman

Spinning in daffodils

(Homme-Jones-Grohl)

Passons sur le pied qu'ont dû prendre Homme et Grohl de s'associer avec une légende vivante des sixties et seventies.

Passons sur le pied qu'ont pris les fans de "Songs For The Deaf" de revoir Homme et Grohl rejouer ensemble, avec Grohl dans son meilleur rôle, celui de batteur.

Passons sur le pied que John Paul Jones a dû se prendre en découvrant un nouveau public prêt à le porter aux nues, et surtout, tous ces rock-critics miteux (dont moi) qui se sont mis soudainement à réévaluer sa place dans l'histoire.

Concentrons-nous surtout sur le pied monstrueux que j'ai pris en découvrant cet album que je n'attendais pas et dont je n'attendais rien.

La surprise! La putain de belle surprise!

Parlons donc de ce chef d'oeuvre, un disque vraiment rock, brutal parfois, brut de décoffrage, mais portant en lui tellement de trouvailles musicales qu'il faut plusieurs écoutes pour l'apprécier pleinement.

C'est le disque de trois pointures, de trois légendes, qui prennent leur pied à jouer ensemble et ça s'entend.

Mais comme cela ne suffit pas, ils en profitent pour en faire un putain de chef d'oeuvre dont on reparlera dans deux cent ans.

Si si, je serais encore en vie. Plus très frais, mais en vie.

Parlons donc de "Warsaw", la cerise sur ce St. Honoré, mon titre préféré, avec ces choeurs que l'on croirait venir de chez Uriah Heep.

Ils pourraient presque être ridicules, s'ils n'étaient pas aussi anachroniques, et c'est justement cet anachronisme qui fait qu'ils sonnent juste et que le titre a autant de charme.

Parce que oui, ce disque, marqué par le son actuel des Queens et des Foo Fighters est aussi un incroyable voyage dans le temps, une fenêtre vers les seventies.

Et putain, que la musique des seventies était bonne.

Je ne suis pas nostalgique, qu'on soit clair, les années 70 et 80 étaient aussi pourries que les années 2015, et en plus, il n'y avait pas internet, mais l'on vivait une ère dorée pour la musique, c'est sûr.

Aujourd'hui, ce sont les séries télé et les films de Marvel qui nous font vibrer, à l'époque c'était la musique, c'est tout.

Et désolé pour les gros mots, mais quand je suis excité je jure, n'est-ce pas espèce de petite kzuid de flitch spoutch zarklopinette!..

Pardon, j'arrête, promis!

Pas de porno sur ce blog.

Remarque, ça fera peut-être venir les gens vu qu'il y en a de moins en moins...

(Silence contemplatif déprimant, tandis que dans les yeux de l'auteur de ce blog et de l'ebook "Serial Angel" se lit un "pourquoi?, pourquoi ne viennent-ils plus? Pourquoi ne m'aiment-ils plus?")

Bref, revenons à nos vautours qu'ils sont tout tordus: parlons de l'humour de "Caligulove" ou "Interlude with ludes" typique de Josh Homme, parlons du jeu de batterie insensé de Dave Grohl, parlons des mélodies, parlons... Non, ne parlons plus, n'écrivons plus, écoutez, écoutez ce disque...

(Silence contemplatif bercé par les huit minutes de "Warsaw", tandis que sur les lèvres délicates de l'auteur de ce blog et de l'ebook "Serial Angel" se dessine un sourire empli d'espoir innocent et naïf...)

Bref...

Aucun single (Ni "New Fang", ni "Mind eraser, no chaser") ne se classèrent dans les charts.

Pas grave, l'album a cartonné.

Pour la tournée, Alain Johannes a accompagné le groupe comme guitariste/bassiste.

Ensuite, Homme et Grohl sont repartis vers leurs Queens et leurs Fighters et Jonesy est reparti en maison de retraite.

Et depuis?

Un deuxième album est prévu, les trois compères ont déjà travaillé dessus, je suis sur le coup et je ne lâcherais pas l'affaire.

Promis!

© Pascal "Caligulove" Schlaefli

Urba City or I'll never give up so I won't know what a first breath after you give up feel like.

22 Janvier 2015

Petites annonces perso:

Mon ebook: Serial Angel Vol.1: Anastase & Perfidule

est toujours en vente sur Amazon et Itunes!

Je cherche d'ailleurs un illustrateur pour soit illustrer mon roman, soit en faire une bande dessinée (ce qui serait vraiment hyper pour parler comme les djeuns des années 70).

Si vous êtes intéressé, contactez-moi par email (chronikoscope@bluewin.ch).

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