Ah ils sont tous Charlie?!
C'est tout de même étonnant cet engouement soudain pour un journal satirique.
Quand on sait qu'à notre petit niveau on a vu une préfet(e) tenter de nous faire taire, on a aussi collectionné les injures, les menaces, et subit des pressions économiques, tout ça, tout ça, sans qu'on ait eu à parler de religion, sans avoir dessiné de prophète.
Ah ils sont tous Charlie alors que le journal devait être sans arrêt trainé au tribunal par ces mêmes connards qui se disent aujourd'hui " Charlie".
Cela dit, on se dit que du haut de leur petit nuage, les victimes Charlienne ont du bien rigoler.
Nous, à Limoges, on a vu des journalistes lâches voire corrompus tendre leur carte de presse et se poser comme des modèles de la liberté d'expression. Comme c'était beau, grandiloquent ; y'en a un, on aurait dit Aristide Bruant sur une affiche de Lautrec, ça claquait, ça nous a laissé bouche bée.
A la télé, on a vu nos élus organiser un grand bal des faux culs dans lequel il ne manquait que Poutine pour marcher à côté de Bongo... Ali Bongo, sans déconner...
Bon après faut pas se leurrer, un élu ça ne se perd pas avec les sentiments, ça fait semblant de pleurer avec les citoyens, mais il a tout de même une boutique à faire tourner.
C'est ainsi que le lendemain de l'attentat, pendant que les citoyens étaient sincèrement en état de choc, Hollande et ses copains, validaient, entre autre, la déclaration d'utilité publique pour la LGV Limoges Poitiers. Ah là là, on en imagine des projets qu'il a du valider en profitant des événements dramatiques qui soulevaient le pays. " allez-y les gars, on peut y aller, faut en profiter, personne n'en parlera "
Bah oui, on entend toujours parler des frères musulmans à chaque fois que des adolescents attardés assassinent des enfants. Mais derrière chaque drame, nos politiques profitent du désordre pour mettre de l'ordre dans leur combine, car ce sont bien les frères bulldozers qui font la loi chez nous.
Bref, je ne sais pas si on peut parler d'hommage, mais Cabu, Wolinski , deux grands gamins qui ont bercé notre enfance, nous ont dit dans le creux de l'oreille qu'il fallait dessiner, ne plus se censurer car, Ah ah ah, ils sont tous Charlie désormais.
Ok, ok on n'est pas doué mais on va le faire.