Car comme Animal Collective possède une inspiration infinie, son répertoire est déjà un puit sans fond, ce qui en concert laisse place à toutes les possibilités. Ce Chocolate Girl est un moment si inattendu qu'il est émouvant : perle éclatante extraite du tortueux Spirit They're Gone, Spirit They've Vanished (2000), il est ici relu, ralenti, bousculé. Les compositions d'Animal Collective ne sont jamais figées, toujours en mouvement. Alors sur scène ils étirent Fireworks, et se réapproprient même le Comfy in Nautica de Panda Bear solo, d'une beauté absolue, à donner des frissons.
Et tout participe d'un même mouvement. Animal Collective envisage sa musique, exactement comme Atlas Sound en première partie, comme un flux continu: les morceaux initiaux ne sont qu'un point de départ à un immense mix psychédélique. Ils s'enchaînent et se mélangent les uns aux autres; nos musiciens ne s'arrêtent pas un instant. Ils ne laissent aucune place pour des applaudissements, qui seraient de toute façon bien saugrenus, autant que la hauteur désolante de la scène. Nous devrions tous danser autour du groupe sans complexe et profiter pleinement d'être ainsi invité à prendre part à une expérience nouvelle, animale et collective, moderne et réactive. Qui passe à côté d'artistes si essentiels à leur temps risque de rater quelque chose de sa propre vie._Le clip de Fireworks:
Le myspace.
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