Après une épiphanie au début des années 90 et trois albums à classer sans hésitation au panthéon du rock alternatif, les Smashing Pumpkins n'ont cessé de décevoir, enchaînant albums moyens ( Adore) ou franchement mauvais ( Machina II). Depuis le début des années 2000, le groupe a perdu ses membres originaux, jusqu'a qu'il ne soit plus que l'ombre de lui-même, porté par un Billy Corgan mégalomane et souvent peu inspiré.
On n'osera pas qualifier Monuments to an Elegy de retour aux sources, mais, s'il n'effleure même pas la perfection d'un Siamese Dream, il est peut-être ce que le groupe a construit de meilleur depuis le début du siècle.
La raison principale? Sa simplicité. Là où leurs dernières œuvres s'apparentaient à des épreuves de plus d'une heure, dont la longueur n'avait d'égale que la prétention, on est ici en présence d'un album très humble.
33 minutes au compteur, et à aucun moment on ne plisse le nez, dégoûté ou déçu. On a simplement l'impression que Corgan s'est remis en question, a décidé d'alléger la production et de réapprendre à composer.
Alors non, Monuments to an Elegy n'est pas un chef d'œuvre, mais c'est un album honnête, presque bon, et c'est bien plus que ce qu'on en attendait.
Monuments to an Elegy est sorti le 5 décembre 2014