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Anatomie de l’éponge – Guillaume Long

Par Belzaran

AnatomieDeLeponge


Titre : Anatomie de l’éponge
Scénariste : Guillaume Long
Dessinateur : Guillaume Long
Parution : Juillet 2006


J’ai connu Guillaume Long avec « À boire et à manger ». C’est ici une œuvre parue bien plus tôt, en 2006, dont il est question : « Anatomie de l’éponge ». C’est un recueil d’histoires courtes qui expliquent (entre autres), les influences de l’auteur. On a donc affaire à une autobiographie où l’autodérision est le maître mot. Le tout pèse 115 pages et est paru chez Vertige Graphic.

Guillaume Long nous propose une série d’histoires courtes aux thèmes variés. Dès la première, on sent l’influence (l’hommage ?) à Blutch. Mais c’est surtout Lewis Trondheim (sous le pseudonyme Luis Troën) qui sera au centre des attentions. Adulé par l’auteur, sa passion pour l’auteur devient un running gag très efficace au fil des pages.

Un auteur qui se cherche et se trouve.

Au-delà des histoires sur la bande-dessinée, Guillaume Long diverge et parle aussi de son enfance. On sent un auteur qui se cherche. Graphiquement, on voit une tentative de faire des bande-dessinées avec un dessin et le texte en-dessous, puis on tâtonne vers un entre-deux. Cette façon dont l’auteur se cherche dans la narration (et aussi dans l’humour) est des plus intéressantes. Et on le voit progresser, puisque les dernières histoires font mouche. Plus le livre avance et plus on rit. L’auteur parvient à trouver un ton et un humour qui nous font beaucoup sourire et même rire par moment. Au point qu’après cet ouvrage, il me paraissait essentiel de m’intéresser à la suite de la production de l’auteur.

AnatomieDeLeponge1

Hélas, qui dit recueil dit souvent qualité inégale. C’est le cas ici. Certaines histoires laissent un peu froid, là où d’autres nous transportent. Que dire que cette formidable histoire où Guillaume Long se perd en voiture et va dormir dans un domaine perdu ? L’autodérision marche à plein régime. Si ce n’est pas forcément original, Guillaume Long se l’approprie pleinement.

Graphiquement, Guillaume Long a un style qui se reconnaît vite, mais il se cherche ici. Le noir et blanc est de rigueur, bien que parfois relevé de niveaux de gris. On sent des modifications, des essais… Et le tout est plutôt réussi. La maturité de son style se sent une nouvelle fois et sa façon de dessiner en noir et blanc hachuré est dynamique et vivante. Le trait est simple, mais la gestion des noirs et des volumes est réfléchie et réussie. Bref, un dessin qui paraît simple au tout venant, mais qui vaut le coup d’œil.

Cette « Anatomie de l’éponge » a les défauts du recueil. Son côté inégal gênera à coup sûr. Mais il y a de vraies qualité tant dans la narration que dans le dessin chez Guillaume Long qui suffisent à lui donner de l’intérêt. Quand on voit le nombre d’autobiographies insipides qui peuvent fleurirent sur les rayons, ce n’est pas le cas ici. Le livre montre un auteur qui se cherche et, surtout, qui se trouve !

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Note : 14/20


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