C’est sur des sites de simplicité volontaire, de décroissance, d’écologie que j’ai entendu parler du livre de Béatrice Johnson.
Je lis beaucoup sur ces thèmes et il était disponible à la médiathèque : je l’ai emprunté persuadée par avance de m’y retrouver, qu’il confirmerait que je faisais « tout bien » : ben oui je suis sensibilisée à ce sujet et je trie mes poubelles !
Et là grosse claque !
Non il ne suffit pas de recycler, oui ça donne bonne conscience mais le problème reste entier : nous produisons trop de choses qu’il faut ensuite jeter.
C’est là qu’elle édite la règle des 5 R : Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler, Composter (rot en anglais) ; cela signifie surtout réfléchir avant de faire entrer quelque chose dans la maison.
Ce livre devient alors un guide pratique, il est d’ailleurs organisé par pièces de la maison et donne des pistes pour consommer autrement. Enthousiaste je l’ai montré à des amies qui ont trouvé qu’ « elle se prenait la tête » ; effectivement se maquiller au cacao ou à la betterave peut prêter à rire, sa recherche d’alternative aux trombones laisse penser qu’ « elle a du temps à perdre « .
Parce qu’on a tous écrit derrière une feuille de papier imprimée ou fait un trajet en co-voiturage nous pensons que nous ne pouvons pas faire plus pour « sauver le monde » et que de toute façon ce n’est pas de notre faute.
Avec tous ses essais (et elle décrit avec beaucoup d’humour les tentatives étranges et les échecs) et cette volonté de modifier le moindre aspect de sa vie quotidienne elle m’a surtout donné envie d’essayer et m’a montré que chacun peut changer, voire influencer des commerçants et des fabricants.
Alors bien sur je suis loin du zéro déchet mais j’ai changé quelques comportements, et je continue, cela prend du temps de changer nos habitudes.
Qui tente le défi en 2015 ?
Zéro déchet, Béa Johnson, Les arènes, 2013