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Los Parachicos : une fête syncrétique christiano-maya au Chiapas

Publié le 11 janvier 2015 par Mikaël Faujour @VoyageursDuNet

Los Parachicos : une fête syncrétique christiano-maya au Chiapas

Des masques aux traits européens, couronnés de cheveux blonds, dansent aux rythmes des sagattes (chinchines), pendant que des hommes habillés comme des femmes donnent des bonbons et de la monnaie aux enfants. C’est le point central de la Fiesta grande en l’honneur de deux saints (saint Sébastien et saint Antoine Abad) ainsi que de Notre Père d’Esquipulas, mais surtout d’une femme légendaire.

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Selon la tradition orale, une femme espagnole fortunée appelée Doña María de Angulo (en provenant du Guatémala ou du Nicaragua), arriva dans la région vers 1711, recourant désespérément la médecine indigène pour curer une étrange maladie qui afflige son fils. Tandis que le guérisseur préparait le traitement avec les eaux thermales du Cumbujuyú, une source d’eau, la mère demanda aux villageois une danse « para el chico » (« pour le garçon »), que les Indigènes entendirent « parachico ». Après quelques jours, le garçon fut guéri et Doña de Angulo remercia les Indigènes en leur offrant des grains et du bétail pour combattre la famine que la communauté traversait.

Si les locaux ont utilisé leur créativité pour fabriquer les costumes, la danse n’était, en revanche, pas vraiment improvisée. Elle inclut des éléments de danses préhispaniques, dont des sauts suivant le mouvement solaire, et est accompagnée de rythmes espagnols.

parachicos à Chiapa de Corzo en janvier 2007

Au présent, la danse est pratiquée avec fierté par les anciens Chiapanèques : ils dansent que les locaux (???) (à exception du 20 janvier, où les étrangères sont acceptées) et les préparatifs sont réalisés minutieusement par tous les Chiapacorceños. La fabrication des masques, depuis l’abattage des arbres jusqu’à la sculpture et la décoration, est réalisée par un artisan spécialisé. Environ 300 danseurs sont dirigés par un patrón, homme réputé dont le fonction se transmet à la génération suivante.

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Grâce à son inscription au Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par l’Unesco en 2010, la danse a gagné en notoriété et se trouve être un symbole majeur du folklore mexicain.

Pour prolonger, lire aussi : http://placeauxrites.wordpress.com/articles/la-fiesta-grande-de-chiapa-de-corzo/


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