JUSTICE LEAGUE SAGA #15
JUSTICE LEAGUE #30 ► A peine la couverture du numéro déchiffrée et les premières pages tournées que l'on peut se demander comment la Ligue de Justice en est arrivé là : accepté Lex Luthor dans ses rangs. Geoff Johns utilise, de manière à susciter l'impatience du lecteur, une analepse dès la quatrième page afin d'expliquer la situation. Et je me réjoui que ce début d'explication est dans une veine tout autre que ce que Johns faisait de la série avant Forever Evil, on trouve ici une Justice League pleine de bon sens et de camaraderie mais aussi un univers DC tout de même utilisé d'une belle manière : du Daily Planet aux bureaux de Wayne Entreprises en passant par la Batcave, c'est un petit tour du propriétaire de l'après "Règne du Mal". Johns élabore là un stratagème très intelligent, dans la veine de Forever Evil en réutilisant Lex Luthor mais aussi d'autres personnages qu'il avait déjà écrit dans cet event ou avant, de plus, on assiste aux réelles retombées de la fin du règne du Syndicat du Crime avec le démantèlement de la Société Secrète des Super-Vilains en toile de fond. Mais le croustillant là-dedans reste Lex Luthor et la part de l'histoire qui lui est accordé, ça y est, il est le personnage principal de l'un des titres principaux de DC Comics ! Et puis, les réactions qui vont avec sont elles aussi très sympathiques. Cela fait du bien de voir Johns se posé, développer la caractérisation de ses personnages sans aucune menace sur le monde surtout lorsque l'on retrouve Ivan Reis aux dessins et la magnifique colorisation de Ros Reis.
JUSTICE LEAGUE OF AMERICA #14 ► On retrouve pour la dernière fois Matt Kindt - ouf - qui livre ici son dernier travail sur le titre avant sa fin. L'histoire de Kindt sur la série durant Forever Evil fut laborieuse et, même si ce numéro ne décolle pas non plus, il faut avouer qu'il est très intéressant de voir le démantèlement de la JLA et le ressenti de Stargirl mais aussi du Limier Martien sur la chose. Deux compères dont le rapprochement durant Forever Evil semble bel et bien servir à quelque chose. Bien sûr, Matt Kindt ne gracie pas l'épisode de défaut, la caractérisation de Green Arrow étant assez niaise, comme ce qu'avait déjà pu faire Geoff Johns sur le personnage dans le second arc de Justice League et donc à des lieux de ce que Jeff Lemire a réussi à faire dans la série éponyme du personnage. La partie graphique est encore une fois réussie avec un Tom Derenick en forme, un Eddy Barrows en forme, un Diogenes en forme et un Hi-Fi en forme lui aussi.
FLASH #30 ► Robert Venditti et Van Jensen se retrouve sur le titre, après le passage de Brian Buccellato comme ils ont pu le faire sur les deux titres principaux de l'univers Green Lantern : Green Lantern et Green Lantern Corps. Et cet épisode n'est pas spécialement bon, il est plutôt sympathique dans le sens où l'on retrouve les retombés de Forever Evil en toile de fond. Barry Allen se voit donc appelé à un entretien avec la psychologue du travail pour qu'elle le juge apte à continuer ses fonctions dans les bureaux tagués et vandalisés de la police de Central City. C'est là qu'est le fun de la chose, Barry fait de son mieux pour aider les habitants de la ville tout en essayant de bien répondre aux questions de la psychologue. Bien sûr, Venditti et Jensen veulent bel et bien mener l'histoire plus loin que ça, mais il semblerait que l'on doit attendre les prochains numéros pour le voir. Bon, à côté de ça on a un Brett Booth loin d'être sensationnel et qui a encore un réel problème au niveau des visages de ses personnages parfois beaucoup trop similaire, et je parle en connaissance de cause pour avoir lu l'arc qu'il a dessiné sur la série Nightwing, le plombant au possible. A par ça son trait est très énergique et puissant et il arrive très bien à dessiner les scènes où Flash court soit la majorité de l'épisode.
GREEN ARROW #30 ► La suite des aventures de l'archer émeraude est aussi au programme et, au risque de me répéter par rapport à ce que j'ai déjà dis, c'est passionnant, bien orchestré, bien mise en scène et on sent que Jeff Lemire, Andrea Sorrentino et Marcelo Maiolo travaille de concert pour envoûter le lecteur avec cette ambiance sombre et violente. Chaque mois c'est pareil, une fois savouré, on en veut encore !
EARTH 2 ANNUAL #2 ► Tom Taylor continue de travailler sur la série après le départ de James Ronbinson du titre. Il livre là sa première pause narrative, laissant à ses personnages le temps de souffler en dévoilant les origines du mystérieux Batman en circulation. L'histoire est assez prenante mais c'est beaucoup trop long pour pas grand chose, surtout lorsque l'on a déjà réussi à deviner l'identité du Batman avant la fin de l'histoire. Taylor semble écrire du Injustice, prenant son temps pour développer un seul personnage en 40 pages. C'est assez dommage dans le sens où la manière par laquelle c'est amené est assez bâclé et qu'à la fin, on se rend compte que l'histoire n'a pas avancé d'un chouïa. Et pour le dessin, j'ai envie d'une seule chose : rendez-nous Nicola Scott !
SUPERMAN SAGA #13
SUPERMAN: DOOMED #1 ► Entrée en matière pour un crossover d'ampleur qui nous occupera des mois durant, ce faux one-shot pause les bases pour l'événement. Et quel événement ! Ce n'est pas moins de trois scénaristes des quatre autres séries du magazine - à savoir Scott Lobdell, Greg Pak et Charles Soules - qui s'occupent de la chose. Et la chose, ça n'est pas que Doomsday, en effet, on a le droit ici à une vue d'ampleur de l'univers de Superman et DC en général avec différentes apparitions de Lana Langn Lois Lane, Wonder Woman, Batman, Lex Luthor et même d'autres encore montrant que dès que Superman a des problèmes, c'est l'univers entier qui est concerné. Et cela fait du bien étant donné que les titres de la Super-family avait une importance assez négligée contrairement à ceux de Batman par exemple. Pour le dessinateur, Ken Lashley, il fait son job, mais ne restera pas dans les mémoires. Cette entrée en matière reste cependant croustillante et donne hâte pour la suite qui arrive, par magie de la VF, juste après !
ACTION COMICS #31 ► Le premier acte de "Doomed", Infecté, prend ici tout son sens avec un Superman en proie à la maladie. Quelque chose d'assez peu fréquent donnant toute sa saveur à l'épisode. Après un passage savoureux auprès de Lana Lang, Greg Pak arrive ici en effet à rendre le tout très crédible et houleux à lire, montrant la bataille acharnée que notre cher Clark Kent mène dans son lui intérieur. Quelque chose de très philosophique et abstrait ? Pas vraiment ! La mise en page choisie change du tout en tout, arrivant magnifiquement bien à surprendre le lecteur et donnant la nuance à suivre entre un Superman succombant à des pulsions meurtrières comme déjà suggéré dans le one-shot ouvrant le magazine et celui que l'on connait, en bavant beaucoup plus. L'aspect graphique est soignée par un Aaron Kuder original mais au top selon moi, aux côtés de Rafa Sandoval et Cameron Stewart exerçant leur job assez bien mais très vite éclipsé par la stylistique unique de Kuder.
SUPERMAN/WONDER WOMAN #8 ► C'est au tour de Charles Soule de mettre son grain de sel dans ce crossover. Il a la bonne idée de contourner l'aspect purement "Superman" en laissant le personnage de côté - il faut dire qu'il a déjà été assez utilisé la soixantaine de pages précédentes - et privilégie la conjointe de l'homme d'acier : Wonder Woman. Faisant de cette série une série Wonder plutôt que Super. Pak arrive à rendre un tout profond et puissant en alternant des analepses avec les segments présents. Le plus fort reste là-dedans l'interaction entre les différents personnages, on notera notamment celle entre Diana Prince et Lois Lane, assez drôle étant donné leur statut passé et présent pour Superman. Côté dessin, et j'insiste là-dessus, c'est un sans faute pour Tony Daniel offrant là une performance profonde et qui arrive à en mettre plein les yeux même avec peu d'actions.
BATMAN/SUPERMAN #11 ► Le reste de la trinité est belle et bien touchée par ce qui arrive à Superman, on retrouve ici Batman qui se doit de coopérer avec notre chère Wonder Woman (oui, encore elle) en pleine Zone Fantôme. Bon, il s'agit sans doute du bas du panier dans ce magazine car Greg Pak commet de nombreuses fausses notes au niveau de l'écriture. Puisque tout tourne autour de Batman, il est assez étrange de le voir douter de son ami d'une page à l'autre et surtout de changer d'avis comme de chemise. C'est là quelque chose d'encore trop brouillon que nous propose Pak, développant à la fois ce qu'il a pu faire dans Action Comics au niveau notamment du Soldat Fantôme - dont je me suis lassé - mais aussi en confirmant son incompétence à diriger une relation amicale comme il se doit pour l'homme chauve-souris et l'homme d'acier. A côté de ça, on trouve trois dessinateurs - Tom Derenick, Daniel Sampere et Karl Kerschl - au style assez creux. La chose à retenir de cette épisode ? Krypto ! Parce que nom d'un chien, je l'aime celui-là !
SUPERMAN #31 ► L'assez long run de Scott Lobdell s'arrête (mal)heureusement ici. L'auteur avait su me scotcher lors de différents arcs très axés sur la science-fiction mais il faut dire que ces derniers épisodes ont été laborieux à lire et s'il y a un léger mieux avec cet épisode, je suis définitivement déçu de ne pas pouvoir lire un grand final dans cet épisode totalement dans l'action de "Doomed". Bon, si l'on met ça de côté, on a le droit à un épisode sympathique où l'on retrouve enfin (?) Superman en proie au doute autant que le lecteur. Beaucoup de blabla, peu d'actions, ça en déplaira sans doute à certains, surtout s'ils attendaient de grande révélation puisqu'ici on ne fait que nous prévenir de l'apocalypse quelque chose d'assez fréquent depuis le mois dernier ! Bon, par contre, je n'ai toujours pas bien compris ce qui arrive à Lois Lane et ses super-pouvoirs, surtout qu'elle aussi semble être possédé par un super-vilain désormais. Si c'est assez vague de ce côté, c'est excusé grâce au magnifique travail d'Ed Benes, bien sûr, il faut apprécier l'omniprésence des belles gueules de service et des poitrines volumineuses. Mais vu le succès des séries TV Flash et Arrow, j'imagine que peu s'en plaindront ... Et oui, c'était un pic bête et méchant !