Suite aux événements survenus en France, Mathieu Kassovitz, est cette fois bien décidé à donner une suite à la Haine. C'était il y a 20 ans. Ce classique devenu culte arrivait sur les écrans de cinéma et allait marquer les esprits de plusieurs générations.
" Jusqu'ici tout va bien". Cette phrase extraite du film, tout le monde la connaît. Mathieu Kassovitz, le réalisateur du film, à la lumière des récents événements qui
Mais ces mêmes événements l'ont peut-être convaincu de se lancer sur la réalisation d'une suite pour son film devenu culte. Mathieu Kassovitz était présent lors du rassemblement du 11 janvier à Paris, qui avait rassemblé plusieurs millions de personnes venus rendre hommage aux victimes, annoncer leur soutien à la liberté d'expression et celle de la presse, mais aussi affirmer qu'elles n'avaient pas peur.
Dans " ce melting-pot qui ne veut pas dire grand-chose", où il aurait finalement été plus judicieux selon lui de manifester avec " nos frères musulmans" plutôt que les " politiques", il s'est senti " un peu perdu avec tous ces gens qui se réclament être Charlie" tandis qu
Il a également dédramatisé l'image de la France, précisant qu'il ne pensait pas " qu'on soit dans un pays antisémite, [...] islamophobe [ou] fondamentalement raciste" mais plutôt que les Français sont " prisonniers [des] politiques [et des] médias qui nous conditionnent à penser que nous sommes comme ça, mais on n'est pas nos propres ennemis. [...] Malheureusement on se laiss
Si le scénario de la Haine relatait une journée de trois copains de banlieue après une nuit d'émeutes, on se rappelle de l'importance des images des journaux télévisés dans le film, qui avaient un impact sur les trois compères, déjà chargés de haine suite aux événements qu'ils venaient de vivre. La haine venait alimenter leurs journées habituelles d'ennui. Dur constat pour une jeunesse qui se perd. Un scénario écrit il y a plus de 20 ans et pourtant toujours d'actualité.
Léa Salamé, à la fin de son interview, demande à Mathieu Kassovitz si " c'est pas le moment de faire la Haine 2 là ?". La réponse ne se fait pas attendre. C'est le mo
Avec un discours comme celui-ci, Mathieu Kassovitz nous met donc sur la voie du scénario de la suite de la Haine. Un film qui sera certainement encore une fois le porte-parole d'une jeunesse à la dérive, qui s'ennuie faute de travail, et dont l'image renvoyée par les médias et la classe politique n'est peut-être pas la bonne. Un film qui, en tout cas, aura certainement le même succès que son grand frère.