Ne connaissant pas ce groupe auparavant, je me suis décidée à écouter cet album et à vous faire partager mes impressions. Pourtant, avec un titre comme cela on devrait se méfier, mais l’habit ne fait pas forcément le moine…
Ce groupe américain, créé en 2012, est composé de cinq membres, Casey McPherson, Neal Morse, Steve Morse (Deep Purple) , Dave Larue et Mike Portnoy (Dream Theater), qui tous appartenaient auparavant à d’autres groupes de musique. C’est cette caractéristique qui permet de donner à Flying Colors le noble titre de supergroupe. Ainsi, ce supergroupe sort aujourd’hui son second album, SECOND NATURE.
Au premier regard, il semble que l’âge minimum soit de 45 ans pour faire partie de ce supergroupe, tandis que l’âge moyen des musiciens semble plus proche de la soixantaine. Vu sous cet angle, on a plutôt l’impression que ce sont des super papis qui se réunissent pour former Flying Colors. Mais vous me direz pourquoi pas, après tout ? Des musiciens expérimentés qui partagent un trip ensemble. Intéressant ! Surtout que les cinq musiciens ont en commun d’avoir joué dans des groupes de rock ou de métal. Pourtant, le résultat au final est décevant : des paroles niaises, un rythme mou et nonchalant…
Ainsi, l’album commence par « Open Up Your Eyes », un morceau de 12 minutes. Avec un long solo de guitare, on a l’impression d’écouter Phil Collins, mais sans la qualité de la maitrise…
Toutefois, « Mask machine », le titre phare de l’album qui vient ensuite, a de quoi interpeller l’auditeur distrait : il y a du rythme, de la distorsion vocale, un refrain entêtant, un solo de guitare attrayant… Cette entrée en matière pourrait être satisfaisante si elle était accompagnée d’une suite intéressante.
Viennent ensuite plusieurs morceaux de rock plus typique, comme « Bomb away » « Lost without you » ou « Cosmic Symphony ». Le coté rock classique, un peu retro, a de quoi plaire, mais il manque à chaque morceau un petit quelque chose : un riff plus entrainant, un petit changement de rythme, une voix plus assurée…En résumé, cet album est à mon avis un album plat, ou les compositions musicales sont trop classiques, trop prévisibles. Il y manque l’étincelle qui donne envie de réécouter les morceaux.
Pour conclure, un supergroupe ne veut pas forcément dire une super réussite. Mais bon, comme on dit, si derrière toute barbe il y avait de la sagesse, les chèvres seraient toutes prophètes.