Le Sénat de Venise a publié de nombreux décrets régissant les mariages, et surtout les dots des épouses.
Une loi du 9 juin 1334 dit que la marié ne peut pas apporter plus de vingt livres de dot, soit en argent, soit en objets.
En 1360, la limite est de 40 livres, mais jusque là, la loi considère comme dot le trousseau, les vêtements et les bijoux.
Un décret du 22 août 1420 limite la part de la dot en argent, ce décret permettait de protéger les pères peu fortunés. La totalité de la dot ne alors dépasser 1000 ducats.
Mais le décret du Sénat du 21 janvier 1444 est pour le moins curieux, car il concerne les ragazze le quali fossero claude, gibbe, torte e uno o non viderent…
En clair, la dot d’une jeune fille boiteuse, obèse, tordue ou particulièrement laide ne doit pas compenser les désagréments de son apparence physique. On interdit donc au père de ces jeunes filles à l’apparence ingrate de payer largement pour leur trouver un époux.