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Communiqué officiel de l'ONU
IRAQ : L';ONU DÉNONCE LES CHÂTIMENTS CRUELS DES TRIBUNAUX DE L';ÉTAT ISLAMIQUE
New York, Jan 20 2015 3:50PM
Les « tribunaux de la charia » instaurés par l';État islamique d';Iraq et du Levant (EIIL) sur le territoire iraquien sous son contrôle infligent des châtiments
cruels et inhumains aux civils accusés de violer la loi islamique --; selon l';interprétation extrémiste qu';en fait le groupe terroriste --; ou soupçonnés de trahison, a déploré mardi le
Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l';homme (HCDH).
« La semaine dernière, l';EIIL a mis en ligne des photos sur internet montrant deux hommes ';crucifiés'; après avoir été accusés d';actes de banditisme. Les hommes
ont été suspendus par les bras, avant d';être abattus », s';est insurgée une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors d';une conférence de presse à Genève.
Mme Shamdasani a également mentionné la diffusion sur le web de photos illustrant la lapidation à mort d';une femme, officiellement condamnée pour adultère, et
l';assassinat impitoyable de deux hommes, jetés du haut d';un immeuble après avoir été accusés d';homosexualité par « l';un de ces soi-disant tribunaux » à Mossoul. Ces terribles actes, a affirmé
la porte-parole, portent tous la marque « du mépris monstrueux de la vie humaine qui caractérise le règne de la terreur de l';EIIL ».
« Nous disposons de nombreux autres rapports faisant état de femmes exécutées par l';EIIL à Mossoul et dans d';autres régions sous le contrôle du groupe, souvent
immédiatement après les peines prononcées par ses prétendus ';tribunaux de la charia'; », a déploré Mme Shamdasani, ajoutant que les femmes éduquées et exerçant une activité professionnelle,
notamment les femmes qui se sont portées candidates à des élections de la fonction publique, semblent être particulièrement menacées. « En à peine deux semaines depuis le début de l';année, des
rapports indiquent que trois avocates ont déjà été exécutées », a précisé la porte-parole.
D';autres civils soupçonnés d';avoir violé les règles établies par l';EIIL ou de soutenir le gouvernement de l';Irak, comptent également parmi les victimes, a
poursuivi Mme Shamdasani, citant notamment les exécutions récentes de quatre médecins dans le centre de Mossoul, prétendument après qu';ils avaient refusé de traiter des combattants de l';EIIL,
et de 15 civils appartenant à une tribu sunnite dans les environs de Falloujah, en raison de leur coopération présumée avec les forces de sécurité irakiennes.
« Nous continuons à documenter les violations des droits humains actuellement perpétrées en Irak et nous présenterons un rapport au Conseil des droits de l';homme
en mars prochain », a déclaré en conclusion la porte-parole du HCDH.
(ONU)