« Paréidolie ». À la prononciation de ce mot incongru, on se demande quel peut bien en être sa signification !? On s’en amuse pourtant souvent en regardant les nuages…Vous devinez ? Toujours pas, cliquez donc ici pour éclairer vos lanternes. Vous l’aurez donc compris, la paréidolie est une illusion optique qui consiste à percevoir des formes (souvent animales ou humaines) au travers d’objets ou d’éléments naturels.
CLAUDE HORSTMANN, Sans titre (paroles), 2015
Dessin mural
Paréidolie, c’est le nom qui a été donné à la première édition du Salon International de Dessin Contemporain qui s’est déroulé au Château de Servières, les 30 et 31 août derniers, le but de cette manifestation étant de mettre à l’honneur le dessin à travers toutes ces facettes. Plusieurs expositions, collectives et personnelles, ont ainsi été lancées au sein de différentes structures marseillaises et plus largement sur le territoire de Marseille-Provence. Artistes émergents et confirmés étaient invités à nous faire découvrir ce médium, primaire certes, mais dont les formes ne cessent de s’étendre. Figuratif ou abstrait, chacun est libre d’y voir ce qu’il lui plait. Car même un dessin recouvert de stries peut laisser transparaitre certaines images…
ANTONIO FARIA, Sans titre, 2014
Encre sur papier
La richesse de ce médium a alors poussé le Château de Servières à organiser deux expositions autour du dessin d’aujourd’hui. La première exposition a eu lieu en octobre et novembre dernier, la seconde, intitulée à l’heure du dessin, est actuellement présentée. Ce deuxième volet interroge cette fois le dessin dans la variété de ses supports. Car le dessin, ce n’est pas uniquement un simple trait sur une feuille blanche. Ici le papier révèle son potentiel en tant que médium et non plus support. Quant au dessin, il est tantôt saturé, déchiré, entaillé, sculpté et parfois même éclaboussé sur le mur. Huit artistes proposent ainsi diverses façons d’appréhender ce médium et nous invitent surtout à regarder autrement, de très près, ou de très loin, sur le côté, ou avec les yeux plissés.
MÉLANIE VINCENT, Une collection (10F/30), 2014
Étagère, tube fluorescent, plaque polycarbonate, 10 plaques de plexiglas coloré gravé, 126 cm
Courtesy PapelArt
Si pour Vincent Chenut, il s’agit de gratter le papier peint, Mélanie Vincent se joue elle des qualités plastiques pour venir graver des formes biologiques révélées par la lumière. Sandra Plantiveau considère que l’encre doit sortir du cadre afin de se libérer sur le mur, de la même façon que le stylo, la peinture et le fusain s’émancipent de la surface de la feuille de Noémie Sauve.
VINCENT CHENUT, Le Château de Servières, 2015
Papier peint gratté
Antonio Faria prend le support à revers et travaille la face cachée de la feuille pour faire apparaitre un dessin en transparence, alors que les ondulations de Jina Jabbour nous plongent dans une atmosphère troublée.
Toutes ces pratiques nous entrainent à concevoir le dessin différemment, pour enfin nous libérer des sentiers battus de la perception et nous entrainer vers des univers parallèles.
LINA JABBOUR, A l’horizon, 2015
Peinture murale, crayon noir
16,10 x 3,67 m
Infos pratiques :
à l'heure du dessin Du 10 janvier au 28 février 2015
Château de Servières, Atelier d'artistes de la Ville de Marseille 11-19 Boulevard Boisson 13004 Marseille 04 91 85 42 78
Entrée libre du mardi au samedi de 14 à 18h et sur RDV
Marine.