Les causes de ce choix : la chute spectaculaire du baril de pétrole qui provoque actuellement des coupes dans les budgets de prospection des groupes pétroliers, et la zone, particulièrement hostile, qui n'a jusqu'à présent pas montré des ressources suffisamment intéressantes pour justifier les investissements nécessaires.
Se réjouissant de la nouvelle, Greenpeace commente dans un communiqué : " Le pétrole arctique ne doit pas être perçu comme étant la voie du développement, ni des états de l'Arctique, ni de leur peuple, mais plutôt comme un danger majeur pour le climat, ainsi que pour la nature et les océans dont dépendent, pour leur survie, les populations du Nord ".
Sans nier le droit au développement économique pour les peuples de l'Arctique, Greenpeace attire l'attention sur le lot de destruction irréversible que l'exploration et l'exploitation pétrolières apportent en Arctique en citant l'exemple des forages de Shell au nord de l'Alaska. Les forages pétroliers au Groenland auraient pu entraîner une marée noire aux conséquences dévastatrices sur l'écosystème fragile de la région. Sans compter qu'il est très difficile de nettoyer ces régions isolées et glacées, surtout quand la mère de glace rend l'accès impossible.
Il faut aujourd'hui que "nous considérions les problèmes auxquels font face les pétrolières en Arctique comme une occasion d'évaluer sérieusement quels modèles de développement représentent une menace trop grande pour la région, et quels autres peuvent servir à bâtir un avenir durable et pour les gens, et pour la nature" commente Greenpeace.
Face aux impératifs de la protection de l'environnement, il semble en effet temps d'engager la rupture avec l'ère du pétrole et de s'engager enfin et pleinement sur la voie des énergies renouvelables.
Jeannine Czech