Si vous cherchiez à en savoir plus sur les recherches de l'un des plus importants scientifiques contemporain, ce film n'est pas fait pour vous. Car s'il retrace bien une partie de la vie de Stephen Hawking, c'est sur son histoire avec Jane Wilde que le film se focalise. Une Merveilleuse Histoire Du Temps est donc d'abord une romance, un mélo, avant d'être un biopic approfondissant notre connaissance des théories du célèbre cosmologiste. Frustration !
L'on aurait du se douter que le film n'allait pas réellement s'appesantir sur les recherches du célèbre scientifique, étant donné qu'il s'agit de l'adaptation du livre écrit par son ex-femme et racontant leur rencontre, néanmoins, l'on ressort un peu frustré de Une merveilleuse Histoire du Temps. Que les choses soient claires, c'est un mélo et non un « réel » biopic. Les amateurs de romance trouveront sûrement beaucoup de qualités au film - et il en a ! - mais quand on y pense, il y avait une occasion en or pour tenter de vulgariser un peu les travaux d'un homme qui restera encore mystérieux à la fin de la projection.
Dommage donc, même si compréhensible étant donné la ligne directrice choisie et dont le réalisateur ne s'écarte jamais. Du coup, et malgré la force du récit, l'on finit par se demander quel est l'intérêt d'une telle démarche, d'autant que si le personnage est mondialement célèbre pour ses recherches, celles-ci ne sont pas nécessairement connues de tous. Dès lors, il pourrait s'agir d'un personnage de fiction que cela ne changerait presque pas le film ou du moins l'intérêt des spectateurs. Ainsi donc, The Theory Of Everything fonctionne à moitié : d'un côté l'on ne peut nier que la romance est touchante, de l'autre, l'on se demande continuellement le but de cette entreprise. Cela pourrait franchement virer parfois à une sorte de curiosité malsaine pour ceux qui se demanderaient comment Hawking est devenu « paralysé » tant le metteur en scène aborde le sujet de manière directe voire crue. Il faut dire que la grande qualité du long-métrage est d'être très crédible, la reconstitution étant particulièrement soignée et le jeu des comédiens absolument parfait. Ce n'est pas pour rien que le couple vedette se voit nommé aux Oscars cette année (Eddie Redmayne venant tout juste de remporter le Golden Globe du meilleur acteur), ils apportent une touche de naturel largement nécessaire, évitant ainsi la caricature et le piège de la facilité d'en faire des tonnes, faisant preuve d'un immense respect pour les personnages qu'ils interprètent.
Un petit bémol sur l'écriture, pas forcément toujours subtile, ainsi que sur le rythme,
Titre original
The Theory Of Everything
Mise en scène
James Marsh
Date de sortie
21/01/15 avec Universal
Scénario
Anthony McCarten d'après Jane Hawking
Distribution
Eddie Redmayne, Felicity Jones, David Thewlis & Emily Watson
Photographie
Benoît Delhomme
Musique
Jóhann Jóhannsson
Support & durée
2.35 : 1 / 123 minutes
Synopsis : 1963, en Angleterre, Stephen, brillant étudiant en Cosmologie à l’Université de Cambridge, entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers. De nouveaux horizons s’ouvrent quand il tombe amoureux d’une étudiante en art, Jane Wilde. Mais le jeune homme, alors dans la fleur de l’âge, se heurte à un diagnostic implacable : une dystrophie neuromusculaire plus connue sous le nom de maladie de Charcot va s’attaquer à ses membres, sa motricité, et son élocution, et finira par le tuer en l’espace de deux ans.
Grâce à l’amour indéfectible, le courage et la résolution de Jane, qu’il épouse contre toute attente, ils entament tous les deux un nouveau combat afin de repousser l’inéluctable. Jane l’encourage à terminer son doctorat, et alors qu’ils commencent une vie de famille, Stephen, doctorat en poche va s’attaquer aux recherches sur ce qu’il a de plus précieux : le temps.
Alors que son corps se dégrade, son cerveau fait reculer les frontières les plus éloignées de la physique. Ensemble, ils vont révolutionner le monde de la médecine et de la science, pour aller au-delà de ce qu’ils auraient pu imaginer : le vingt et unième siècle.