Là où quelqu’un n’a plus d’yeux
quelqu’un pleure
là où la chair ne ressent rien
reste la douleur
là où l’espace est sans limites
un cœur s’étouffe
est-ce tout, faut-il
qu’on imagine dans l’obscur ce qui transcende
l’obscur, c’est moi
cette chose dont on dit qu’elle n’est qu’une ombre
j’ai peur
de ne mourir jamais.
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Claude Esteban (1935-2006) – Fayoum (1999)