Personne ici n'aura eu le temps d'aller très souvent chez Target.
Pour ma part j'y ai été deux fois. Les deux fois afin de trouver un item tiré d'une liste de cadeaux de Noël pour quelqu'un d'autre. La première fois j'ai trouvé, mais c'était nettement plus cher qu'ailleurs. Je n'ai pas acheté. La seconde, je n'ai jamais trouvé ce que je cherchais. Et j'étais estomaqué de voir que les tablettes étaient pratiquement toutes vides dans une période aussi généralement payante pour les commerces du détail...Rien acheté non plus.
Je ne serais pas le seul semble-t-il.
Les magasins Target qui ne prévoyaient pas la rentabilité avant 6 ans encore, ont mis la clef dans la porte.
Personnellement, j'étais content que ce navire coule. Je préfère voir des entreprises de chez nous, naître de nos idées, les encourager à fleurir et évoluer avec elles.
Target était tout le contraire.
Arrivée des États-Unis avec ses grosses bottes de cowboy, comme trop souvent les Étatsuniens le font un peu partout et dans toutes les sphères de la société, la compagnie a acheté les magasins mourants de l'ancienne chaîne Zellers. On vendait à l'avance ces magasins comme des magasins cools & tendances. Mais pour faire vite, on a pas retouché les locaux vétuste de Zellers. Étonnante (et mauvaise) décision de la part d'une compagnie qui a d'excellents liens avec milieu du design aux États-Unis. D'ailleurs, Target s'était associée à la Semaine de la Mode parrainée par Mitsou à leur arrivée, mais par la suite, le néant. Le cool n'était qu'un leurre. De toute façon les magasins ne reflétait pas du tout l'idée du cool, puisqu'on y reconnaissait bien Zellers, mais peuplé par Target.
Et pour la tendance, on repassera, un commerce de détail qui n'offre pas le service en ligne signe en quelque sorte sa propre mort.
J'ai travaillé pour de grosse compagnies des États-Unis et chaque fois ce fût la même chose. La filière canadienne n'était traitée que comme le dernier wagon du train et non un train différent sur une rail différente. Parfois avec une arrogance tellement frustrante que ça donnait envie de crier. Un exemple? Dans une compagnie de sport, un joueur de la NFL choisit de changer son nom. Après avoir été accusé de racisme envers les hispanophones des États-Unis et pour montrer sa bonne foi, il change officiellement son nom pour Ochocinco, qui veut dire "85" en espagnol. son numéro de joueur. Mais voilà, notre compagnie (internationale) vend des milliers de gilets portant son VRAI nom avec les # et les couleurs de son club.
Oui, à Montréal pour les Alouettes...Humiliant.
Joueur fini et en fin de carrière. Venant prendre la place d'un canadien.
Vous vous souvenez des succursales Krispy Kreme? Ils ne sont devenus que kiosques parce que l'obésité au Canada se cultive par petite dose. (de moins en moins, mais bon...)
Et même pas blessée.
Le mot qui tue, le mot qui empoisonne nos vies d'ailleurs est vite.
Target ne sera passée ici que vite.
Que ces 20 mois servent de leçon d'entrepreneurship pour nos futurs gens d'affaires.