De : Danny Cannon.Avec : Jennifer Love Hewitt, Freddie Prinze Jr., Brandy Norwood, Mekhi Phifer, Matthew Settle, Muse Watson, Bill Cobbs, Jennifer Esposito, Jack Black, John Hawkes, Mark Boone Junior, Michael P. Byrne...
Genre : Épouvante.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 40.
Date de sortie : 13 janvier 1999.
Synopsis : Un an après le terrible drame qui a décimé ses amis, Julie est toujours hantée par la terrible vengeance du tueur au crochet. Quand Karla l'invite à partager un séjour aux Bahamas, Julie y voit l'occasion de tout oublier. Les deux jeunes filles partent en compagnie de Tyrell, le petit ami de Karla et de Will, que Julie ne laisse pas indifférent. A leur arrivée, ils découvrent qu'ils sont les seuls hôtes de l’hôtel. La saison des ouragans vient juste de débuter. Et lorsque les premiers évènements étranges surviennent, Julie donne l'alarme, mais personne ne veut la croire.
Bande annonce française
"- Cool mec. Tout le monde à besoin de planer hein. C'est pas vrai les filles ? Qu'est-ce que je peux faire qui vous ferais plaisir ?
- Prends un bain !"
De mémoire d'adolescent, j'ai toujours eu une préférence pour "Souviens-toi l'été dernier 2" plutôt que son prédécesseur (que j'aimais beaucoup aussi cependant). Le fait de l'avoir découvert en salles à l'époque y ait sans doute pour beaucoup. Du coup, des années plus tard et peu de temps après m'être refait le premier volet, j'étais curieux de voir si la suite allait me faire toujours le même effet. C'est donc avec plaisir que je me suis replongé dans mon adolescence en insérant mon dvd du deuxième film de la saga.
Force est de constater que la balance à légèrement changé de camp depuis. J'aime toujours bien cet épisode que je trouve fun et divertissant mais ma cinéphilie a évolué et c'est plus le premier volet qui à mes faveurs maintenant. Pourquoi ? Peut-être parce que le scénario écrit par Trey Callaway est un peu long à se lancer. De plus, il ne fait guère dans l'originalité en reprenant la trame d'origine sans trop la renforcer. Ce film utilise ainsi toutes les ficelles du genre et semble même l'assumé totalement.
C'est sans doute pour ça que j'ai malgré tout de la tendresse pour ce film. C'est un slasher des plus classique mais il m'offre ce que j’attends de sa part à savoir un petit film où l'épouvante n'est juste qu'un prétexte pour voir des morts plus ou moins abouti le tout avec un certain sourire sadique. Le sort de nos victimes, le passé de notre tueur, on s'en moque un peu. C'était déjà le cas auparavant mais c'est un peu plus accentué ici. C'est ce manque de profondeur qui fait que je ne peux plus maintenant avoir une préférence pour cette suite comparé à son ainé.
La tendresse que j'ai à son égard reste en tout cas intacte. Je me marre toujours bien, je constate encore plus à quel point l'ensemble est prévisible, les personnages creux voir même très niais mais ça m'amuse. Dans son style, le film est aussi très ancré années 90 ce qui amplifie un peu aussi la nostalgie que je peux retrouver dans cette œuvre. Après, je peux comprendre qu’on n’aime pas mais en tant que slasher, le cahier des charges est respecté à mon sens. On est pas dans du grand slasher mais quand même dans du très bon slasher qui ne m'ennuie pas.
Le manque de profondeur que peu avoir le scénario, je le ressens aussi dans le choix du casting. Il reste quand même nettement moins classe que le premier film. Reste que c'est toujours un plaisir (et un doux souvenir d'adolescent à la fleur de l'âge ^^ ) de revoir Jennifer Love Hewitt à l'écran. L'actrice use et abuse de ses charmes, le film en fait des tonnes pour mettre sa plastique avantageuse en avant mais elle fait néanmoins toujours l'affaire dans le rôle de Julie James. Toujours très agaçante dans la peau de la sainte nitouche naïve, son sort est très prévisible et la comédienne fait ce qu'il faut pour assurer le show.
A ses côtés, seul rescapé du précédent opus, on retrouve Freddie Prinze Jr. en Raymond Bronson. Lui aussi s'avère très agaçant dans son rôle de garçon lisse venu d'un milieu social modeste mais tout comme Jennifer Love Hewitt (bien que cette dernière soit un peu plus mis en avant), sa prestation reste cohérente avec ce que l'on avait déjà pu voir. Cependant, son personnage est quand même exploité de façon très risible. On a l'impression qu'on ne savait pas trop quoi faire de lui, du coup on nous l'a collé dans un bus avec de toute façon pour lui aussi, une issue que l'on devine assez facilement dès le début. Le scénario ne faisant de toute façon pas grand-chose pour garder une once de surprises ou de suspense.
Parmi les nouvelles têtes, on a le droit à Brandy Norwood en Karla Wilson. Ersatz de Sarah Michelle Gellar dont elle occupe la même fonction (la copine sûre d'elle qui a du succès et pousse la gentille fille prude qu'elle a comme amie à la débauche...), la comédienne s'en sort quand même bien. Ce n’est pas exceptionnel mais j'ai quand même réussi à avoir de la sympathie pour elle. C'est déjà moins le cas de Mekhi Phifer dont le personnage de Tyrell Martin est juste chiant. Précédemment Ryan Philippe avait un peu plus de "finesse" (les guillemets sont importants), là le rôle de Tyrell est juste un mec en rut du genre à plonger bien comme il faut dans les pièges qui lui sont tendus.
Ce quatuor n'est donc pas vraiment transcendant. Le traitement qui leur ait fait est même risible tant il s'avère simple mais ça reste efficace car les comédiens remplissent eux aussi le cahier des charges qu'on leur impose. On ne va pas trop leur demander d'avoir de la jugeote, ça donnerait du fil à retorde à notre serial killer et le long métrage aurait moins de charme. C'est aussi cette stupidité générale que j'apprécie dans les slasher et les acteurs font ce qu'il faut là-dessus. Ils sont même rejoint par Matthew Settle en Will Benson tellement fade qu'il en deviendrait presque bon.
Pour le reste de la distribution, le film semble vouloir mettre un peu plus en valeur les rôles secondaires. Cela va bien au-delà de Muse Watson qui fait une nouvelle fois la même chose en Benjamin Willis. Il y a aussi Bill Cobbs en Estes que j'ai trouvé sympathique. Dommage d'ailleurs qu’on n’est pas un peu plus creusé son personnage et son attirance pour le vaudou. Pareil pour Jennifer Esposito en Nancy Murphy que j'ai appréciée, qui s'impose à l'écran lors de ses passages mais que j'aurais aimé voir plus quand même au moins pour donner une légitimité à sa présence. On aurait aussi pu trouver une légitimité à Jack Black en Titus Telesco que j'ai trouvé assez délirant ou encore le réceptionniste dont j'aime la "chaleur" de son accueil.
C'est Danny Cannon qui a la tâche de prendre le relai de Jim Gillespie. Le réalisateur ne s’en sort pas trop mal. Il y a moins d'inventivité, le cinéaste n'impose pas vraiment sa patte dans ce produit préfabriqué et on peut regretter un peu son manque d' "âme" mais le film se laisse quand même suivre de façon agréable. Le changement de décors dans les Baléares apporte un brin de fraicheur en tout cas, j'ai bien aimé cette traque sur cette île où du coup les échappatoire se font plus que limité.
Dans son atmosphère, le long métrage sent vraiment bon les années 90 en tout cas que ce soit dans les différents costumes, la photographie, les décors, l'exploitation de la lumière... Le film a pris un petit coup de vieux dans le sens où depuis de nombreuses œuvres similaires ont vu le jour mais il reste quand même bien ancré dans son époque avec ses qualités et ses défauts. Ça devient très drôle par exemple les gros plans bien lourd sur le physique de Jennifer Love Hewitt (la scène du sauna où l'actrice semble ne plus avoir de visage est un exemple flagrant) avec ses vues plongeantes sur son décolleté qui fait disparaître toute trace de finesse.
Au moins, le public visé est bien ciblé. C'est essentiellement pour des adolescents que ce long métrage est fait et je me souviens qu'en tant qu'adolescent, le long métrage avait su bien me trouver. Oui c'est simple, facile et très réducteur mais ça marche donc il n'y a pas de raisons de se plaindre, on ne nous ment pas sur la marchandise. Le montage est pas mal aussi, ça reste très fluide et dynamique malgré un début qui peine à se lancer tandis que la bande originale composée par John Frizzell fait aussi parti du charme de l'époque qui me donne une certaine nostalgie.
Pour résumer, "Souviens-toi l'été dernier 2" est un slasher des plus classique. Surfant sur la vague du succès de son prédécesseur, le film s'amuse à vouloir nous en donner plus sans forcément vouloir se fouler à creuser son sujet. Bien ancré dans son époque, ce long métrage fait partie de mes petites madeleines de Proust qui me font repenser à mon adolescence où j'étais encore moins regardant qu'aujourd'hui en matière de cinéma. Du slasher simple et efficace qui va droit au but et suit son cahier des charges pour un divertissement que je continue du coup de trouver fun même si avec le recul, j'aurais quand même bien aimé une suite un peu plus poussé. Ici, c'est sans risque mais ça marche donc je prends quand même.
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