Helix saison 2 : un pilote très (trop) ambitieux

Publié le 19 janvier 2015 par Claireemarchal

Helix saison 2 : une île, un virus et une secte. Un programme alléchant pour un pilote bancal. 

Helix, c’est la série un peu WTF de Syfy. Alors qu’on croit être arrivé au bout de l’intrigue, le scénario se complexifie, flirtant dangereusement avec le ridicule. Et pourtant, Helix continue à nous tenir par le bout du net. Dans un volte-face radical, laissant de côté une saison 1 qui laissait pourtant beaucoup de questions en suspens, la série nous emmène sur une île mystérieuse à quelques heures à peine de Seattle. Julia et Alan, piliers de la première saison, font figure d’outsiders dans cette nouvelle saison multi-temporelle très (et sûrement trop) ambitieuse.

Un début d'épisode déstabilisant

Les premières minutes du pilote font craindre le pire : trop rapide, le début manque de cohérence et d’explications. C’est comme si Hélix décidait tout à coup de changer de schéma narratif afin d’échapper aux incohérences du final : l’explosion de la base scientifique Artic Biosystems où était né le virus Narvik, la disparition du docteur Alan Farragut (Billy Campbell) en Europe et la nomination de Julia Walker (Kyra Zagorsky) à la tête d’Ilaria Corp, conglomérat d’immortels, sont passés sous silence. 

Du coup, on se croirait d’abord dans un téléfilm bas de gamme : hormis le rescapé et frère d’Alan, Peter Farragut (Neil Napier) qui dirige l’équipe du CDC (Center For Disease Control) envoyée sur place, les deux autres scientifiques manquent sérieusement de crédibilité. Nouveau venu de la team, le docteur Kyle Sommer (Matt Long) prend le rôle du beau-gosse détendu, qui vit avec son flingue (parce-qu’il vient du Texas et que c’est un dur à cuire).

Quand The Walkind Dead rencontre Lost

La scène d’ouverture nous montre des vacanciers défigurés par un virus inconnu qui s’entretuent sur un voilier en pleine mer, après avoir fait escale sur une île a priori inhabitée. Bref, une affaire pour le CDC, qui en déduit rapidement que le virus souche se trouve sur l’île. Laissés en autonomie pensant deux semaines sur cette terre a priori vierge et guidés par Leila, seule survivante de l’infection mortelle, Peter et son équipe réalisent bien vite qu’ils sont loin d’être seuls.

L’inspiration de Lost se fait alors clairement ressentir : des milliers de crânes humains jonchent le sol, Leila se fait rapidement sauvagement assassinée et nos héros font la rencontre de la communauté fermée qui a investi les lieux, véritable secte dirigée par un gourou charismatique, Michael (Steven Weber). Cohabitant au sein d'une abbaye, sorte de forteresse au milieu de la jungle, la communauté vit selon des principes religieux, une idéologie rigoriste de la simplicité et de la pauvreté qui semble rapidement cacher de plus noirs desseins.

A mi-chemin entre les menaçants «Autres » de Lost et la cité dirigée d’une main de fer par le Gouverneur de The Walking Dead, Helix ne cache pas ses références. Reste à savoir si la série tiendra ses promesses. D’autant qu’elle ajoute à sa trame narrative une anomalie temporelle : on apprend que Julia se retrouve sur l’île… trente ans plus tard, à la recherche d’Alan. Qu’elle retrouve enfin, enterré dans le cimetière de l’abbaye. 

Retrouvez la saison 2 de Helix en quasi-simultané avec la diffusion US sur Syfy France à partir du 20 janvier !

Bande-annonce Helix saison 2