Empire // Saison 1. Episode 2. The Outspoken King.
Je ne pense pas qu’il soit très simple de raconter l’histoire de tous ces personnages en même temps et ce second épisode, qui reste bon, a parfois un peu de mal justement à jongler entre toutes ses intrigues créant par moment la confusion du téléspectateur. Du coup, quand on voit cet épisode par rapport au pilote, on est en droit de se demander si au fond la série n’a pas voulu aller un peu trop vite en besogne et ne s’est pas un peu pensée intouchable. Mais j’aime bien le fait que cet épisode créé quelque chose d’assez intelligent autour de ses personnages, de son univers et tente aussi de faire des révélations à ce qui s’est déjà passé dans le monde du hip-hop. Je pense bien entendu à cette bagarre dans l’ascenseur entre Jay Z et Solange Knowles. L’épisode s’en inspire pour créer un face à face dans l’ascenseur des locaux d’Empire cette semaine. La référence est visible et il s’agit d’un clin d’oeil particulièrement amusant à mes yeux. Le but n’est clairement pas de trop en faire et ce n’est pas plus mal. Par ailleurs, la série cherche également à développer un peu plus l’aspect soap-esque de son histoire. On a donc des personnages et des éléments qui nous démontrent qu’ils ont des tas de choses à nous raconter. On a Jamal qui veut faire son coming out sur les conseils de sa mère mais qui est menacé par son père de lui couper les vivres s’il le fait.
J’ai trouvé cette partie de l’épisode terrible. Jamal a envie de vivre qui il est au grand jour, d’être une star de la chanson et reconnu comme quelqu’un de talentueux par son père sauf que c’est sur Hakeem que Lucious se concentre alors que finalement Hakeem n’a pas du tout le talent de son frère ni même le talent de son père. Ce qui m’amuse finalement là dedans c’est peut-être le fait que Hakeem a besoin de son frère pour réussir et ce dernier a aussi besoin de son frère. C’est un échange de bons procédés même si l’un sait qu’il peut réellement gagner quelque chose et l’autre n’a pas conscience du fait que finalement il n’a aucun talent et que c’est son frère qui pourrait réellement s’en sortir. Ce que j’ai hâte de découvrir ce sont les conséquences de ce petit concert sur l’excellent « No Apologies » de la fin de l’épisode. C’était un très beau titre qui prouve aussi que derrière Empire il y a des personnes qui travaillent pour que les titres originaux ressemblent à quelque chose que l’on pourrait avoir envie d’écouter tous les jours. L’auto-tune crève le plafond mais ce n’est pas le plus important. En tout cas pas à mes yeux. Cookie croit en Jamal et elle veut tout faire pour lui permettre de réussir. Elle sait que son ex a les dents acérées mais elle n’a pas peur.
C’est ce qui rend aussi Taraji P. Henson réellement efficace sous les traits de ce personnage qui lui va comme un gant. Cela change tellement de son rôle dans Person of Interest que je ne peux qu’avoir hâte de voir la suite de la saison. Il ne peut y avoir que des surprises de toute façon. Par ailleurs, Lucious doit gérer la mort de son ancien ami, qu’il a sauvagement tué à l’issue du pilote. Cela ne créé pas encore de problèmes dans la vie de ce personnages mais j’aime bien que Cookie se retrouve en danger de son côté. Elle doit faire quelque chose pour pouvoir rester en dehors de prison qui ne la motive semble t-il pas vraiment mais bon, il va bien falloir que quelqu’un s’y colle et ce sera elle. Andre quant à lui continue d’être un personnage inintéressant ou en tout cas, dont je ne comprends pas tout l’intérêt pour le moment. J’ai beau trouver intelligent le personnage, sa relation avec Rhonda également, mais ce n’est pas suffisant. La série doit creuser encore un peu plus tout cela. Finalement, cet épisode de Empire jongle entre tellement d’intrigues différentes que l’on ne peut qu’être légèrement déçus du résultat. Cela ne veut pas dire que la série a raté son second épisode mais il y a finalement du travail à accomplir pour tailler ce diamant brut.
Note : 6.5/10. En bref, un nouvel épisode qui veut parfois trop en faire mais qui reste plaisant encore une fois grâce au talent de toute l’équipe de la série.