Depuis Arsène Lupin et Dupin d'Edgar Poe, nous savons malheureusement ce que c'est que l'art d'être malhonnête, c'est à dire se servir de l'intelligence au lieu de la servir.
Que dit l'immigré philosophe pour fonder en raison son exigence éthique et nous faire la plus belle leçon de morale : qu'on peut nier une croyance mais qu'on ne peut pas renier les faits.
C'est peut-être possible mais ce n'est pas permis. On n'a pas le droit de refaire l'histoire, de défaire les mémoires sous peine de perdre la tête... de devenir fou... coupé de la réalité.
Mais en revanche, si on renie une croyance, on ne porte pas préjudice aux croyants. Ils continuent de croire.
C'est cela l'évangile selon le saint Finkielkraut, un hymne à la liberté d'expression. On n'a pas le droit d'être Dieudo. On a le devoir d'être Charlie. C'est le poids qui indique la mesure. C'est la loi du plus lourd. Devoir de mémoire et droit à la transgression de ma façon de croire.
Remettre en question la mémoire des juifs, engendre le chaos. C'est un délit, un crime qui doit être puni. Mais remettre en cause le prophète des musulmans, c'est faire entendre sa voix, la voix de la liberté qui n'admet aucune restriction.
Pauvre Monsieur, poursuit le gosse de banlieue : vous avez une étrange vision du sacré... un peu trop bizarre : lorsqu'il s'agit de votre communauté : il ne faut pas y toucher, ça devient un sacrilège. Et quand il s'agit de ma communauté, il ne faut pas hésiter, c'est un privilège, celui de la liberté, des lumières qui n'éclairent plus que vous !
Si vous dîtes qu'il n'a pas plu, alors qu'il a plu, vous ne dérangez personne, vous passez tout au plus pour un dérangé.
Maintenant, si vous dîtes que l'objet de ma croyance est risible, vous me dérangez profondément...parce que c'est moi que vous reniez.