Un film de Peter Segal (2014 - USA) avec Sylvester Stallone, Robert De Niro, Kim Basinger, Kevin Hart, Alan Arkin, LL Cool J, Jon Bernthal
Archi convenu mais éminemment sympathique.
L'histoire : Kid et Razor, 70 ans, sont d'anciennes gloires de la boxe, qui ont combattu l'un contre l'autre plusieurs fois avant de raccrocher définitivement les gants. Définitivement ? Alors qu'ils se retrouvent dans un studio afin de faire enregistrer leurs mouvements en motion performance, pour un jeu vidéo, ils se chamaillent, se bagarrent et font le tour du Net avec leurs combinaisons vertes à lumières. Tout le monde ne parle plus que d'eux. Ce qui donne une idée à un jeune agent sans le sou : les faire remonter sur le ring pour un ultime combat. JAMAIS, répondent les deux champions.
Mon avis : Mon cher et tendre voulait absolument le voir, à cause des deux têtes d'affiche. Moi ça ne me disait rien qui vaille, ce Rocky vs Raging Bull, avec nos papys septuagénaires ! Outre le fait que ça puait le commercial à plein nez, l'âge de nos vétérans rendaient fort peu probable cette aventure...
J'avais raison. C'est hyper cliché, hyper convenu, hyper prévisible. La vieille rivalité, y compris amoureuse. La blonde canon. Le fils caché. Tout ça.
Mais, il ressort du film une sincérité incroyable, une envie de bien faire qui se sent, une volonté de faire rire et d'émouvoir, sans chichis, sans blablas, même si les moyens sont éculés. C'est donc très bon enfant, et franchement, on n'a pas envie de se moquer ! D'autant que l'auto-dérision est présente d'un bout à l'autre, un humour pas folichon non plus, mais empreint d'une sorte de naïveté qui fait plaisir à voir. C'est un peu comme si on regardait un dessin d'enfant : si maladroit, mais tellement frais et joyeux.
Nos gaillards sont pathétiques ; il faut le dire. Sylvester a le visage tellement ravagé par diverses et mystérieuses opérations que c'est à peine s'il peut sourire ou cligner de l'oeil. Bob fait son De Niro, sourire carré et regard plissé... Limite ridicules, tous les deux. Mais on les aime tellement ! Ils nous ont tellement enchantés ces deux-là, chacun dans leur registre ! Donc, même si c'est lourdaud, on ne peut qu'éprouver une grande tendresse devant leur plaisir à faire les idiots pour nous faire rire.
Et puis Kim Basinger, 60 ans, quel bonheur ! Quel canon ! A peine quelques rides, et pas de botox, une merveille ! Quel plaisir de la revoir ! Pourquoi le cinéma l'avait-il à ce point oubliée ? (parce qu'elle n'avait pas fait de botox ? non ????)
Le papy, lui, m'a sérieusement énervé. En tant que père de Sylvester, ça lui donne au minimum 90 ans. Or, il fait limite plus en forme et plus jeune que son fiston ! Et du coup, on se demande bien ce qu'il fait en maison de retraite ! Il est frais comme un gardon. Et la fameuse maison... un truc de luxe, avec chambre immense, vrais meubles et vrais tableaux sur les murs, un truc à 3000 euros le mois, au bas mot, alors que le fils paie pour lui, mais habite un petit pavillon minable dans une banlieue pourave... Bizarre.
Enfin bref, c'est pas terrible, mais ils sont gentils, nos papys grognons. Et le générique de fin est rigolo.
Les critiques n'ont pas trop apprécié, jugeant le film presque humiliant pour les deux acteurs, mais évoquant leur gentil cabotinage avec bienveillance. Les spectateurs semblent avoir davantage apprécié.