Magazine Culture
Le livre :
Lucifuges de Jean-Baptiste Ducournau aux éditions du Chemin Vert, 423 pages sur mon iPad,
(Ebook)
Pourquoi cette lecture :
C'est un partenariat choisi dans le catalogue des éditions du Chemin Vert. La lecture du pitch m'avait tout bêtement attiré. Le prix reçut par l'ouvrage est un plus, mais n'a guère peser dans mon choix. Je ne suis pas si sensible aux sirènes des récompenses qui ornent les couvertures. J'attend plus qu'un bordereau qui entoure l'objet-livre (en l'occurrence, c'est un ebook). Je veux vibrer.
Le pitch :
Quel est le lien entre une étrange prostituée péruvienne assassinée, un tueur à masque de chien armé d'une disqueuse qui signe ses crimes en décapitant des chats, une petite société high tech cotée dans un des trous noirs de la Bourse, un dentiste – ami d'enfance du commissaire en charge de l'enquête – dont le comportement se modifie entre chien et loup et qui disparaît à la nuit tombée, des amateurs de sensations fortes qui sillonnent les catacombes ? C'est ce que Augustin Cornélius – adepte forcené de la pêche au Sandre dans la Seine – et ses deux adjoints, Clara Demaistre - collectionneuse de boules à neige -, et Jean-Christophe Pereira – fan absolu de rétrogaming – vont devoir découvrir.
Lucifuge : en zoologie, se dit des espèces fuyant la lumière...
Un polar enjoué, au rythme endiablé !
Ce que j'en pense :
Début presque paisible, mais il ne faut pas se fier à l'eau qui dort...
J'ai aimé cette découverte de certains personnages dans ce calme avant la tempête. J'ai eu l'impression au début d'être dans un Simenon avec Maigret. C'est vous dire ! Mais ensuite, l'air de rien, sans se bousculer (toujours au départ), mais de manière fort intelligente, l'enquête avance. C'est assez réaliste car c'est en assemblant des morceaux du puzzle que l'on résout une affaire. Parfois, on n'y comprend pas grand chose car les pièces ne semblent pas aller ensembles, mais avec de la patience, tout devient limpide.
Ceci dit, des émotions fortes, de l'action, des fouines scientifiques façon "Bones", on a en aussi et limite on se retrouve plus dans l'ambiance des "Experts" que dans " Les cinq dernières minutes". Commissaire Moulin vous revoilà donc ?! (à l'époque, c'était du violent !!!)
Amateurs d'hémoglobine vous serez servis copieusement également !
L'écriture est agréable, actuelle, rythmée et chaloupée. Beaucoup d'humour et des expressions pas piquées des vers. Des jeux de mots aussi, sur l'orthographe, bref l'auteur nous fait un florilège loin d'être désagréable.
De plus, on se cultive sans en avoir l'impression grâce aux multiples digressions.
Les personnages sont vite attachants. On les découvre, on vit un moment fort avec eux, on vibre au rythme de leur enquête. On découvre leurs marottes. Cela ne les rend que plus vivants et ce sont de véritables cabotins.
Le décor est fouillé, documenté, contemporain, urbain et cruel comme toute jungle de béton.
Pas mal de passages vont ravir les mordus de la pêche, mais pour ma part, je ne les ai pas apprécié plus que cela. Question de goûts, rien de plus.
Belle découverte de notre capitale, dessus comme dessous. La connaissant pas trop mal, j'ai revu mentalement pas mal de lieux, même Suresnes.
Voilà un roman qui en a charmé plus d'un déjà ( de lecteur, évidemment !!!) et qu'il faut conseiller aux amateurs du genre. Ils devraient tomber sous le charme et en redemander. Je suis de ceux-là car malgré quelques petits défauts (répétitions, erreurs minimes sur des détails...), Il y a un sacré potentiel.
Et s'il fallait mettre une note : 15 / 20