Aquitaine: Pour Rousset, «les petites villes de la future grande région sont une chance»

Publié le 18 janvier 2015 par Blanchemanche
#Aquitaine
Le président de la région Aquitaine, et candidat aux prochaines régionales Alain Rousset (PS), assure qu’il privilégiera une grande décentralisation s’il est élu…

Alain Rousset, le 18 janvier 2015 à Bordeaux - M.BOSREDON

Mickaël Bosredon 18.01.2015

http://www.20minutes.fr/bordeaux/1519715-20150118-aquitaine-rousset-petites-villes-future-grande-region-chance
Candidat aux primaires du PS en vue des prochaines régionales, Alain Rousset affrontera en interne Jean-François Macaire, le président de la région Poitou-Charentes. Les élections régionales sont prévues en décembre, avant la fusion des trois régions Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes. Ce dimanche, il a présenté son programme. Voici ses principales déclarations sur différents points.Sur son bilan. «J’ai fait de la recherche une priorité en Aquitaine, car c’est cela qui construit l’attractivité d’un territoire. Qui a créé l’Institut de la vigne et du vin? Quand je suis arrivé à la tête de la région, toute la recherche sur la vigne et le vin, hormis l’œnologie, étaient partis d’Aquitaine.»Sur le maillage du territoire. «La future grande région, c’est un réseau de petites et moyennes villes qui représentent une chance. Mon engagement, c’est celui de l’aménagement du territoire. Nous devons rester attentifs à ce que les villes moyennes attirent des entreprises et développent de l’emploi. Le plus gros investissement de la région en Aquitaine à ce jour, il n’est pas à Bordeaux, mais à Bordes et à Lacq.»Sur la gouvernance. «Je privilégie une grande décentralisation, car la taille de cette grande région va supposer une gouvernance territorialisée. Il n’y aura pas d’augmentation de masse salariale, il faudra donc mutualiser. Nos stratégies budgétaires ne sont pas les mêmes: l’Aquitaine a investi massivement, quand Limousin et Poitou-Charentes ont privilégié le fonctionnement. Il faudra faire converger tout cela, et retenir les actions les plus efficaces.»Sur le nom. «C’est à la future assemblée de décider du nom. Mais il faudra une marque, connue, qui claque. Sud-Ouest Atlantique est préconisée par Jean-François Macaire, les Aquitains pencheraient plutôt pour Aquitaine. Peut-être faudra-t-il un nouveau nom? Il faudra en tout cas qu’il facilite la vente de nos produits.»Sur les grands projets communs. «La grande région a une logique, celle de l’Atlantique, et le grand projet de l’océan concernera l’ensemble du territoire, car les emplois créés auront besoin des universités et des pôles industriels. Mais ce n’est pas que cela. Il existe un potentiel culturel extraordinaire, avec les Francofolies à La Rochelle, le festival de BD d’Angoulême… Et imaginez ce que l’on pourrait faire autour des chemins de Saint-Jacques.»«Je pense aussi à  tout ce qui concerne la transition énergétique. Nous avons fait travailler en Aquitaine des climatologues qui se sont penchés sur le réchauffement climatique, il faudra développer ce projet sur l’ensemble de la grande région, parce que les agriculteurs, les sylviculteurs, les viticulteurs, la côte, ont suffisamment souffert des grandes tempêtes. Et parce qu’il faudra également sortir de la route les camions pour les mettre sur des trains.»«Il y a également tous nos produits, le cognac, l’armagnac, les fromages, le vignoble… C’est la région où il y a le plus de qualité et on peut réaliser un immense projet agricole.»«Il y a aussi les transports. Je suis favorable à la LGV Poitiers-Limoges, comme je défends la poursuite de la LGV au sud de Bordeaux, vers Toulouse et vers l’Espagne. Je comprends certaines oppositions, d’autres moins. Est-ce que c’est préserver l’avenir que de mettre une fatwa sur les LGV? L’A85 est la zone d’Aquitaine la plus polluée par les particules en raison du trafic des camions, et je ne devrais rien faire? Je ne comprends pas pourquoi certains sont contre la mobilité, contre la possibilité de faire un aller-retour jusqu’à Paris ou Madrid en train plutôt qu’en voiture ou en avion.»«Enfin, il y a tout notre tissu industriel. L’industrie aéronautique de la grande région, c’est entre 35.000 et 40.000 emplois. Safran est aujourd’hui le premier industriel aéronautique de la région, demain ce sera Airbus, et donc le rapport de force avec le pôle toulousain sera plus fort.»