Le(s) Vin(s) – un peu, beaucoup, passionnément…

Par Gourmets&co

Un peu…

Château Lamothe-Bergeron 2012
Cru Bourgeois
Haut-Médoc

Un des domaines du Haut-Médoc, bien situé entre Margaux et Saint-Julien, qui bénéficie de surcroît d’un sol contenant les meilleures graves laissées par la Gironde. Un soin particulier est apporté aux raisins et à la vinification sous le regard précis et pointu d’Hubert de Boüard de Laforest, œnologue conseil du château. Il travaille sur deux cuveries, inox et ciment, avec des vinifications spécifiques pour chaque parcelle. Le vin séjourne en barrique de chêne de 12 à 18 mois.
Le millésime 2012, sur une majorité de merlot et de cabernet sauvignon, possède un nez agréable de fruits noirs, cependant légèrement boisé. En bouche, de la fraîcheur, de l’équilibre et un médoc harmonieux et facile à boire dès aujourd’hui et dans quelques années. Servir en bouteille à 15°, sur un gigot d’agneau, un beau lard grillé, ou un pâté en croûte, par exemple.
www.lamothebergeron.fr

Beaucoup …

Les Caves de Turkheim

Un bel exemple de coopérative réussie et performante grâce une volonté farouche des quelques 180 vignerons qui la composaient au départ en 1955, aujourd’hui ils sont 250, pour faire face à une mévente chronique des vins dans cette région d’Alsace.

La variété des sols, des parcelles, des cépages permet des vinifications séparées et l’élaboration d’une gamme de vins riche, différente et à la personnalité marquée. D’autant que la cave se dote régulièrement d’un matériel de production moderne pour permettre à Michel Lhirmann, œnologue, de travailler au mieux la matière qu’il reçoit des vignerons. De plus, comme presque tout le monde viticole aujourd’hui, la cave se veut consciencieuse et respectueuse avec la nature qui l’entoure. Il était temps et cette nouvelle volonté a amené tous les sociétaires à l’agriculture raisonnée avec certificat AgriConfiance et pour certains un passage à l’agriculture biologique.

La Cave de Turkheim gère 400 hectares et produit environ 8 millions de cols chaque année dont 1,6 millions en Crémant d’Alsace.
Parmi les cinq grands crus et fleurons de la cave :
Riesling Grand Cru Sommerberg 2008 est situé sur un coteau à 400 mètres d’altitude, orienté plein sud d’où son nom de « mont de l’été ». Maturité minérale, du fruit et de la fraîcheur, mais aussi il sait être sec et puissant. Un bel équilibre entre toutes ces caractéristiques. Un vin passionnant. Servir à 10°, sur des fruits de mer bien sûr, mais aussi sur des viandes blanches ou, comme le propose Jean-Pierre Vigato chez Apicius à Paris, sur des Saint-Jacques coupées à cru, langoustines au couteau et corail d’oursins… un grand moment !
Prix : 18 € environ
Pinot Gris Sélection de Grains Nobles 2007
La sélection de grains nobles est obtenue par tries successifs de grains atteints de pourriture noble. Un véritable feu d’artifice de fruits compotés, épicés, et de miel. Il est gras, capiteux, liquoreux, suave et une finale sublime avec un peu d’acidité. Une expression magnifique…
Servir à 9° sur du foie gras d’oie comme il se doit, mais aussi sur un dessert tout au fruit, un ananas rôti… ou tout seul.
Prix : 37 € environ
www.cave-turckheim.com


Passionnément…

Châteauneuf-du-Pape
Château Gigognan

Comme tout le monde le sait maintenant ou alors c’est à désespérer… sur l’appellation, il y a des galets roulés qui prennent la chaleur le jour et la restituent la nuit aux raisins. C’est la spécificité la plus reconnue et la plus à même de donner aux vins ce charme si particulier, et surtout sa typicité au même titre que les cépages.
Les cépages justement ? Bourboulenc, clairette (principalement) pour les blancs (moins de 10% de la production) ; cinsault, mourvèdre, counoise, grenache noir, muscardin, et syrah (principalement) pour les rouges. Des obligations ? De la rigueur avec le tri à la vigne obligatoire et pas plus de 35hl/ha. Résultat ? Des grands vins de garde qui se ferment en général un an après leur mise en bouteille et s’ouvrent à nouveau à la vie trois ou quatre ans après. Lorsque le grenache domine, les vins sont plus sur la finesse et moins sur la puissance.

Château Gigognan est proche du village de Sorgues. Une belle bâtisse typiquement provençale construite au 19ème siècle et entièrement rénové par les nouveaux propriétaires, Anne et Jacques Callet depuis 1996, secondés aujourd’hui par Philippe Cambie, œnologue, qui doit sa réputation flatteuse à sa connaissance des vins de la vallée du Rhône. De mains de maître, il a su à la fois conserver la rusticité des racines de l’appellation et une fraîcheur bienvenue due au travail de la vigne et de la vinification. On travaille bio depuis un moment avec un certificat Ecocert obtenu en 2010 pour un « vin issu de raisins en production biologique » sur les 72 hectares de vignes. Tradition et modernité, donc.
Clos du Roi blanc 2012
Cépages : roussanne, grenache blanc, clairette et bourboulenc.
Ample et généreux, élégant et vif, on se perd dans les qualificatifs élogieux pour ce phare du domaine. Plus simplement, il y a du fruit, de la fraîcheur, et un bel équilibre qui en font un vin remarquable à déguster autour de 13°, pour accompagner un ris de veau, un poulet à l’estragon ou un lapin au thym. Miam !
Prix : 25 €
Clos du Roi rouge 2012
Cépages : grenache, syrah.
Le vin-signature du domaine. Même si le 2012 est encore jeune (il sera bien dans quatre ans et impeccable dans six), il possède déjà la puissance, la souplesse, et de superbes senteurs de fruits rouges si caractéristiques des vins du château. En bouche, profondeur et complexité, et du fruité bien sûr. Servir à 17° en bouteille, sur un beau carré d’agneau bien grilloté avec des pommes grenaille comme le propose Alain Pégouret chez Laurent. C’est parfait.
Prix : 54€
www.chateau-gigognan.fr
info@gigognan.fr