Chris Napier, l’héritier d’une famille nantie, se rend en Cornouailles, terre de son enfance, à l’occasion du mariage de sa nièce. Mais très vite, la fête est bâclée par une série de révélations inquiétantes qui sèment un mystère entourant la fortune familiale et un meurtre commis en 1947, celui du grand oncle de Chris.
Pendant son séjour dans cette demeure qu’il avait désertée des années auparavant, Chris décide de sortir de l’ombre les secrets gardés scellés par la famille. Mais il se rend compte rapidement qu’il est préférable parfois de laisser dormir les secrets, pour se protéger des dangers que la mise en lumière de ceux-ci pourrait engendrer.
On retrouve ici une thématique abordée mille fois et traitée de moult façons selon que l’auteur, au travers de sa plume, fait rejaillir des meurtrissures longtemps enfouies et qu’il ressente le besoin de les coucher sur papier.
Un récit qui embaume le thé, la guimauve et la rosée d’un matin anglais, sur fond d’énigmes et mystères jamais élucidés.
L’auteur invite aussi à une réflexion sur l’influence et l’impact aux générations qui suivent des blessures, des non-dits, des écorchures familiales.
Les personnages, tous porteurs d’une cicatrice larvée, sont attachants et se démènent tant bien que mal dans cette demeure en pleine nature désolée, recelant mille confidences naguère tues et enterrées…
J’ai lu avec enthousiasme cette fresque anglaise au parfum désuet mais me suis un peu ressaisie après avoir tourné la dernière page, pour n’avoir pas été pleinement ravie par cette histoire, même s’il y a certes de beaux passages, beaucoup de longueurs stériles aussi. Le fil du récit est parfois obscur et soporifique. La fin est vraiment décevante voire bâclée.
Le retour de Robert Goddard, éd. Sonatine
Date de parution : 28/08/2014