Le billet de JPROCK :
Programme:
Official opening concert of the Latvian Presidency of the Council of the European Union
Karel Mark Chichon direction - Elina Garanca mezzo - Orchestre National
de Belgique
Eriks Esenvalds, Fanfare for orchestra
Hector Berlioz, Les nuits d'été, op. 7
Andris Dzenitis, Prelude light
Pyotr Tchaikovsky, Air de Johanne (La Pucelle d'Orléans)
Igor Stravinsky, L'oiseau de feu, suite (1919)
Afin de fêter le début de la présidence de la Lettonie du Conseil de l’Union Européenne, Bozar accueille, pour la première fois, ce
soir la mezzo Elina Garanca et son mari le chef Karel Mark Chichon pour un voyage musical à travers l’Europe, de Berlioz à Tchaikovsky en passant par Dzenitis et Esenvalds.
C’est donc pour prendre la direction de l’Orchestre National de Belgique que le chef K.M. Chichon fait son entrée sur la scène de la salle Henry Le Boeuf après quelques discours de circonstance
de la part des officiels.
Pas de chance donc pour son public qui se réjouissait de pouvoir apprécier le talent et la voix formidable de la mezzo, l’une des plus impressionnantes de sa
génération.
Et lorsqu' Elina vêtue d’une longue robe bleue, très élégante, fait son entrée, c’est une salve d’applaudissements qui l’accueille.
Très concentrée sur son sujet, on sent néanmoins qu’elle ne peut pas toujours offrir le meilleur d’elle même malgré une jolie prestation avec son interprétation des Nuits d’été , op 7 de Berlioz
lors de cette première partie de concert.
Et quand elle quitte la scène après avoir salué l'orchestre et le public, personne ne se doute encore qu’on ne va plus la revoir de la soirée.
En effet après l’entracte, Karel Mark Chichon revient se placer face à l’orchestre et une voix nous annonce qu’Elina ne pourra pas assurer la deuxième partie du spectacle.
Un brouhaha se fait alors entendre émanant d’un public bien évidemment fort déçu.
Ceci dit il faut bien comprendre que la voix d’une cantatrice est un instrument délicat avec lequel il ne faut prendre aucun risque.
Pas d’interprétation donc de l’Air de Johanne de Tchaikowsky par Elina, et une deuxième partie qui sera purement instrumentale avec un Oiseau de Feu de Stravinsky qui en constitue la pièce
maîtresse.
En résumé un concert qui nous a laissés quelque peu sur notre faim et qui en fin de compte nous donne envie de revoir Elina Garanca bien vite sur scène en pleine possession de ses moyens.
Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK.