Houdini Loop
Les problème avec les loops, c'est que leur entremêlement fractal vrille de la même façon le cerveau. On en sort rickrollé en sifflotant une rengaine qui, tel un sparadrap à la chaussure, ne vous quitte plus et énerve les autres. L'inconscient adore ce genre d'airs un peu primaires qu'il ressasse comme une bouteille vide ballotée par le ressac. Et comme on est à 90% constitués d'inconscient (à savoir tout ce qu'on est et dont on ne se rend pas compte, pauvres pantins) la vague sonore met en branle notre juke-box intérieur qui ne demande que ça, psittaciser des loops ringards. Hé ! Les mecs si intelligents qui me lisez en vous fendant le pipe ! Oui vous ! Sachez que votre empire s'arrête aux fondations liquides des sables mouvants sur lesquels vous croyez marcher, mais en fait dans lesquels vous barbotez avec difficulté. C'est ce genre de ritournelles naïves qui flattent votre ça, comme une grosse bête docile charmée par une flûte. Sûr que si vous aimez Chopin ou Brahms ou Air, c'est qu'au plus profond de vous-mêmes résonnent encore les loops de votre enfance. On appelait ça des comptines, je crois.
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