Dans une semaine, jour pour jour, dans 7 jours, les citoyens grecs seront appelés à aller voter. Certains sur le lieu du domicile, d'autre dans leur village, d'autre n'iront pas, faute de moyen.
L'attachement "au village" est le modèle qui s'accroche dur en Grèce, même si aujourd'hui il devient de plus en plus difficile pour beaucoup de se déplacer, faute de moyens financiers. Certains ont eu le temps en 2014 de s'inscrire sur les listes "eterodimotes" : c'est à dire celui qui "habite dans une municipalité autre que celle où il a le droit de vote".
Les autres, déphasés pour certains, incapables financièrement parlant d'engager des dépenses pour aller au village (coût de l'essence, du péage et des faux-frais qui en découlent).
La peur du lendemain
Rien de pire que de laisser et de découvrir. La peur du lendemain des élections, du résultat de celles-ci a un goût amer.
Tous les sondages montrent en effet que dans une semaine à dix jours nous devrions avoir un gouvernement différent, un parlement hellénique "tout ou rien". Tous les sondages déclarent d'ores et déjà que SYRIZA, le parti de la gauche radicale (type Mélenchon - ami Podemos) ressortira vainqueur des élections législatives nationales grecques. Quand à l'écart, il oscille de 2 à 3 points d'écart et a tendance à augmenter.
Le second parti, celui de la NOUVELLE DEMOCRATIE, serait suivi du parti du journaliste Theodorakis TO POTAMI etc…
Gagner les élections n'est cependant pas le gage de formation d'un gouvernement si la Coalition de la Gauche Radicale (SYRIZA) n'obtient la majorité. Il faudra alors chercher des coalitions pour la coalition, ce qui n'est certainement pas du goût du chef radical Alexis Tsipras qui y préférerait la totale, compréhensible…
Il faut dire que l'entente cordiale n'est pas le fort des partis, qu'ils soient grecs ou d'ailleurs.
Cette armée de 300 députés a été incapable dans ces années de crise de se montrer à la hauteur de leur sacerdoce : sortir le pays de sa mutation. S'unir dans la force pour alléger le poids de la dette, apaiser le mécontentement, aider les plus faibles, contrôler et punir lorsqu'il le faut, et j'en passe.
Le manque de confiance s'est ce qui caractérise l'électeur. De ceux que je côtoie, la plupart ne se sont toujours pas décidés.
Une autre partie a fait son choix pour SYRIZA, sans se sentir proche politiquement parlant de ce parti, mais ont fait le choix d'un vote "de sanction", n'hésiteront pas au prochain détour à s'éloigner de ceux-ci si les promesses électorales ne sont pas tenues ou si la situation ne s'améliore. Mais en général, ce sont des électeurs toujours mécontents.
Les derniers, au grand dam, s'engagent dans une voix dangereuse, celle de l'extrême droite, pour la plupart se réclament de la chrétienté, ceux là dans un discours de haine reflète le pire des ennemis des pays démocratiques. Crétins.
A côté nous trouvons d'autres partis qui ont vu le jour récemment, donc celui de TO POTAMI. Je ne parlerai d'autres partis qui ne sont en fait que des éclats de partis présents sur la scène politique grecque depuis des années.
D'autre, des ersatz de parti, montés de toutes pièces de miettes des partis existants, ne méritent pas (à mon avis totalement personnel) d'être à la une.
Le dernier, le KKE, parti communiste, a sa part d'électeurs stables. Il ne change pas, est garant de sa conviction. SYRIZA semble vouloir "flirter" avec eux, mais je doute que le charme n'agisse sur le parti communiste.