PROLOGUE
Moi, femme d’une trentaine d’année, je pars au Soudan. Là-bas, je m’achète un cheval. Dorénavant, je vis dans la steppe.
Je voyage habillée en homme.
C’est l’époque de la guerre civile et de la famine. Tout comme aujourd’hui. Plus personne ne compte les années de guerre. On dit de nouveau : cela fait trente ans. De même qu’on a arrêté de compter les années de guerre, on a cessé de penser aux morts. Il y en a trop.
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Il fallait que je parte. J’avais peur.
Ce n’était pas la soif d’aventure ni la curiosité. Je n’avais pas non plus d’intérêt ethnologique. Même si j’ai rencontré des tribus isolées et qui étaient quasiment inconnues.
Gesine AUFFENBERG, Je bois le vent - Un singulier voyage au Soudan, traduit de l’allemand par Corinna Gepner, Phébus 2014
Un récit déroutant au premier abord mais qui vous charme petit à petit…
Le rendez-vous des premières pages et du samedi soir avec Le petit carré jaune et Mina
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