Accusé // Saison 1. Episodes 1 et 2. L’histoire d’Hélène / L’histoire de Laurent.
Avant d’être une série de France 2, Accusé c’est Accused, une série britannique d’anthologies judiciaires. Après 2 saisons elle s’en est malheureusement allée mais j’ai encore un souvenir de la série de BBC. C’était une très bonne série qui fonctionnait sur des bases simples. Toutes les histoires n’étaient pas forcément bonnes mais globalement elles avaient toutes quelque chose à nous raconter. Adaptée par Julien Vivier (P.J., La Crim’, Engrenages), Accusé aurait très bien pu suivre le même schéma de réussite que son modèle britannique sauf que dans l’adaptation quelque chose que s’est brisé. Ce n’était pas forcément mauvais mais ce n’est pas forcément bon non plus. Disons que la force de ces deux histoires ne tient pas vraiment dans le scénario mais plutôt dans le casting avec d’un côté Clémentine Célarié et de l’autre Lorant Deutsch. La première historie est donc celle d’Hélène, une femme en apparence sans histoire qui va perdre son fils dans un accident de voiture et dont la vie va complètement basculée ce jour là. La rythmique, assez lente, est quelque chose d’hérité de la série britannique sauf que ce n’est pas une mauvaise idée. Bien au contraire, cela permet de peser l’ambiance et les sentiments de chacun des personnages.
Dans un tribunal, un accusé fait face à la cour. C’est l’heure de son jugement. De quel crime est-il accusé ? Retour sur les semaines précédant le verdict.
Sauf que les histoires qui sont racontées dans ces deux épisodes manquent d’intérêt. Je n’ai pas réussi à trouver ces deux histoires et plus particulièrement la première réellement intrigantes. Heureusement qu’il y a le casting et la mise en scène soignée pour sortir un peu Accusé de sa mécanique qui prend rapidement racine mais sans jamais surprendre. La façon dont Hélène tente de gagner la confiance de celui qui aurait tué son fils sur la route est quelque chose que j’apprécie car c’est quelque chose qui a du potentiel et qui permet de nous emmener sur le terrain des bons sentiments sauf que voilà, Accusé n’en fait pas forcément le meilleur des usages. C’est bien la preuve qu’il manque quelque chose dans cet épisode tout simplement et je pense que c’est une meilleure gestion des dialogues. Les dialogues c’est ce qu’il y a de plus important dans une telle série. On tente alors de nous mettre en condition, de nous parler du système judiciaire, de mettre en abîme certains problèmes de la société, en vain. La série ne colle pas vraiment tous les morceaux du puzzle ensemble et « L’histoire d’Hélène » s’avère donc être assez décevant. Le pire c’est que l’issue est assez prévisible et que l’on découvre très rapidement tout ce que l’épisode veut nous dire.
C’est ce qui arrive aussi en partie avec « Histoire de Laurent » même si pour le coup, je l’ai trouvé bien mieux creusée et bien plus passionnante. Dans cet épisode, Laurent et Juliette sont victimes d’un accident de moto le jour de leur mariage laissant Juliette handicapée. Laurent va alors engagé une kiné, Amélie, afin de prodiguer les soins à sa femme. Avant tout, cet épisode m’a plu pour les rares paysages de Lyon que l’on a pu voir mais ce n’est pas quelque chose de suffisant pour justifier mon plaisir. Mais ce qui me plaît dans cet épisode c’est le fait que Accusé cherche justement à nous raconter une histoire très accusée sur le mélodrame et sur les conséquences du drame que le jeune couple a pu vivre. La façon dont l’histoire évolue, dont la tension dramatique est créée et mise en scène, etc. tout cela participe forcément à l’appréciation du téléspectateur. Sans compter sur le fait que cette villa aux grandes baies vitrées ressemble à une vraie prison de verre (pas comme le film avec Leelee Sobieski mais presque si l’on veut pousser la référence). Finalement, Accusé n’est pas la série que j’aurais espérer voir. J’aurais aimé quelque chose d’un peu mieux travaillé, plus touchant aussi mais malheureusement cela manque en partie de ça. Reste alors la mise en scène, sobre et intelligente.
Note : 4.5/10 et 6/10. En bref, malgré des efforts la première histoire reste faible. La seconde, plus travaillée et touchante s’avère bien plus efficace.