Blonde et Idiote Bassesse Inoublibale*******************Dubnobasswithmyheadman de Underworld

Publié le 17 janvier 2015 par Hunterjones
Une fois par mois, un très très personnel musée sonore des albums qui ont su charmer mes oreilles au travers des années et qui le font toujours malgré le passage du temps, vous sera offert sur ce site.

Habitués de ce blogue, vous savez que je suis très très intéressé par la zizik, forme de voyage facilement accessible et à peu de frais.


J''ai baptisé mon catalogue sonore d'incontournables de quatre mots tirés d'albums dont je ne causerai pas, conscient de l'avoir déjà fait ici trop souvent. Ils sont tous les 4 mémorables pour moi en ce sens qu'Ils ont tous les 4 changé ma vie à leur façon. Ces quatre disques sont dans mon ADN, j'en connais chaque son, chaque accord, et ils me transportent encore de manière inexplicable dans des endroits continuellement nouveaux même si les notes restent inchangées. Ils atterrissent tout simplement à des lieux différents selon la météo mentale et physique des saisons.

"Blonde" pour Blonde on Blonde de Bob Dylan

"Idiote" pour The Idiot d'Iggy Pop.
"Bassesse" pour Low de David Bowie.
"Inoubliable" pour The Unforgettable Fire de U2.

Par ordre de création.

Blonde et idiote bassesse inoubliable c'est aussi B.I.B.I. c'est à dire moi.

C'est aussi la terminaison du mot habibi quien dialecte irakien veut dire Mon amour

Blonde et idiote bassesse inoubliable c'est également parce que ça pourrait évoquer une maîtresse, une erreur commandée par une appendice précise du corps.

Ce que le musique est très souvent.

Quand elle reste inoubliable pour les bonnes raisons.

DUBNOBASSWITHMYHEADMAN de UNDERWORLD.

1994. 
Je travaille dans un magasin de musique. J'y entends alors tout les types de musique possible. Tout juste se trouve un bar de danse hyper mafieux du 450. En soirée, on assiste à la parade des guidounes du coin. Le fixatif n'est pas mort en 1989. Comme tout le monde croit que nous sommes fermés, il y a en général, passé 17 heures, peu de gens qui circulent dans nos allées. On s'y emmerde passé 17h. On explore les musiques. 

Sauf une heure avant que le bar mafieux d'en face n'ouvre ses portes. S'installe alors un line-up de gens, surtout des jeunes femmes, qui attendent l'ouverture du meat market. Elles s'emmerdent aussi dans la file. La place est grande, on ne comprend pas trop cette urgence, il y aura de la place pour tout le monde. 
Pour à la fois les désennuyer et les attirer dans notre magasin, on y fait jouer des musiques qui pourraient entretenir leurs sens. La proximité entre les deux portes est telle que notre trame sonore du magasin devient la trame sonore du corridor. Ça fonctionne, les jeunes femmes dansent, s'agitent la cuisse, viennent dans le magasin. Sauf que là, ce sont nous qui quelques fois, s'emmerdont. Ceux qui ne chassent pas la gazelle et qui veulent offrir/découvrir/faire découvrir la meilleure zizik aux clients.
Je n'ai jamais entendu parlé d'Underworld. Mais je fréquente beaucoup l'underworld. Attiré simplement par le nom du band, je place cet album qui sera peut-être un bon compromis entre le pop trop pop et le underground trop sombre.
BINGO!

Ce coup à l'aveugle s'avère non seulement un bon flair, mais pour nous, mais il nous fait aussi bouger du mollet. On ne manque pas de rythme et notre gérant ne nous chicane pas de se pogner le beigne. Au contraire, on le secoue au même rythme que les filles du bar d'en face qui glande chez nous avant d'aller s'exposer de l'autre côté.
Les ventes de l'album Dubnobaswithmyheadman d'Underworld dans le 450 en 1994 sont en partie grâce à mon initiative intuitive.
Troisième album de la formation de Cardiff en Angleterre, le band de Karl Hyde (au chant) et de Rick Smith (aux beats), qui pour cet album (et les deux suivants) s'adjoignent les services de l'adolescent DJ Darren Emerson jouera beaucoup dans mes oreilles devenues charmées par le techno le temps d'un passage ouvrier dans le 450.

Dark & Long est un premier morceau qui donne le ton. À la fois mystérieux et rythmé, les gens travaillant sur l'adaptation en film du livre Trainspotting d'Irvine Welsh seront aussi charmés par ce morceau, le récupérant (mixé et rebaptisé) dans le film de 1996.

Le second morceau est mon préféré. Porn dogs sniffing the wind nous étions avec ces filles (dont certaines assez jolies parfois, mais d'un creux abyssale...)qui venait errer dans nos allées avant leur veillée.    Elvis a dû se revirer dans sa tombe à chaque fois que son prénom a été prononcé dans le morceau. Inspiré des marches prises à New York par les auteurs. Première collaboration entre Hyde, Smith & Emerson.

Surfboy est pour sa part inspiré de leur passage en Californie. Plus chaud et tropicale, il est aussi un excellent morceau à écouter quand on veut planer. Il y a même quelque bruits qui rappellent les bruits gastriques qui nous font questionner notre propre système digestif à certains moments. Seconde et dernière composition de cet album où Darren Emerson s'y trouve auteur. Spoonman a quelque chose de Pink Floyd sur Dark Side of the Moon dans son intro. Cette version live ne rend aucune justice à un bon morceau, mais peut-être rend-elle justice de l'ambiance d'un spectacle des ces british boys.

Le morceau suivant implique un peu de guitare, instrument rare chez ses technos geeks. Ce n'est que bienvenu. Toujours dans l'esprit de Pink Floyd, il y a une touche de psychédélisme dans l'utilisation de la voix. Pour atterrir en douceur.  


Ce morceau de 10 minutes a juste ce qu'il faut d'équilibre entre l'ambient et le rythmé. Un autre de mes morceaux préférés. Surtout en raison de cet orgue lourd, en arrière plan, enrubanné autour d'un beat bon enfant.
Cowgirl est un loop contagieux. Si vous n'avez pas envie de bouger un peu sur un tel morceau, il n'y a aucun rythme en vous. Écrivez des jingles pour la radio,
Ça me fait toujours rigoler un peu les artistes qui font des allusions à la basse, quand il la recrée artificiellement aux claviers. C'est un peu comme parler de fruits quand on en créé des artifices. Toutefois ce morceau se place délicatement dans nos oreilles comme une pièce de jazz s'y frotte, sans trop s'imposer. Tapisserie sonore intéressante.
Clôturer un album avec un tel morceau, riche en textures sonores et autre subtilités bidouillantes, ça ne fait que redonner envier de recommencer l'album. Pour repartir en voyage.
Pour amateurs de dance, de beat actif, de sons de dancefloor, de nuit actives, d'aérien, de planant, d'ambient, de techno, de DJ,