La nuit ou on a essuyé un « petit » cyclone sur la cote ouest en Australie.
Tout à commencé, le soir du dixième jour, après une journée magnifique à Ningaloo reef nous voilà au camping à Cape range national Park. On dort tous dans des tentes, excepté Mike l’Australien qui dort dans le campervan. C’est un camping ou il n’y a pas d’électricité et pas de douches. Juste des toilettes et des équipements pour les barbeucs.
C’est la 1ere soirée durant le road trip ou je décide d’aller me coucher tôt pour reprendre des forces.
Je suis avec ma petite zillah dans ma tente et je commence donc à lire mon bouquin vers 21h45 tranquilement … Quelque grêlons se mettent à tomber.
22h : il commence à pleuvoir … J’espère que ça va bientôt s’arrêter car les matelas ne sont pas épais, ils vont bientôt être trempés.
22h15 : il pleut de plus en plus fort et si ça continue les tentes de Kmart ne vont pas tenir la nuit.
22h30 : c’est le bordel, il grêle très violemment.
23h : Le tonnerre est là et la terre tremble. La pluie tombe très fort, on entend plus rien, on ne voit rien à part la foudre qui nous fait des flash dans la tente toute les 20 secondes , pour être honnête on est terrifié.
23h30 : Je suis assise dans la tente avec Zillah, on essaie de trouver une solution de repli. C’est con mais dans la tente , on se sent « en sécurité » . Si on ouvre la tente pour aller dehors, toute l’eau va s’engoufrer dans la tente avec la violence du vent et la aurevoir toutes les affaires, sac de couchage , matelas etc …
23h45 : on aperçoit une ombre avec un éclair, la tente s’ouvre de l’extérieur et on hurle à la mort. C’est Duncan, il veut « vérifier » si on va bien. Bon, en fait c’est vraiment cool de le voir. Nous voilà donc tous les trois dans la mini tente de Kmart. Comme c’est ironique comme situation ! Duncan nous donne des nouvelles. Apparemment tout le monde s’est réfugié dans le mini bus. Tout le monde est trempé et frigorifié et si on sort de la tente on subira le même sort. Le seul truc c’est que dans le mini bus il paraitrait qu’on est à l’abri de la foudre. Le campervan est fermé, Mika l’australien s’est enfermé dedans et apparemment il n’ entendrait rien nous laissant à notre propre sort. Super la solidarité…. Romain a déménagé et a posé sa tente dans les toilettes car il y a un toit en dur. Il va falloir agir, vite je ne tiens pas à être grillé par le prochain éclair.
00h00 : on fait un premier test, je sors des affaires sèches de mon sac et les étale au sol, on va essayé de dormir au sec, j ai assez d’habits pour qu‘on tienne quelques heures si je les change toutes les demi heure. Le problème c’est le froid, l’humidité, la violence du vent et la tente qui va s’envoler même si on est à l’intérieur. Et c’est aussi le sol qui tremble à cause des éclairs…. Et les flashs des éclairs qui tombent à quelques metres de nous.
00h30: y a trop d’éclairs, on va grillé, j’ai trop peur. De toute façon avec la pluie qui traverse la tente personne verra si je pleure. finalement on décide de rejoindre le mini bus : 3. 2. 1 on ouvre la tente et on court. Le vent, la plui, les éléments sont tellement puissants, c’est flippant. Je cours à l’aveuglette, les lampes ne servent à rien , je n’entends même pas Zillah qui hurle à coté de moi. On arrive dans le mini bus . Y a 12 sieges, on est 14 …. Mais ça passe … On est la pour « survivre » pas pour se taper un somme 4étoiles. Les irréductibles se mettent à la vodka, moi je suis hyper fatiguée, pour une fois j’ai vraiment pas le gout. Putin je voulais juste dormir ce soir … Je voulais pas de vodka je voulais juste une bouquin !
2:00 : A un moment donné j’en peux plus, je peux pas dormir, je suis trop mal calée, je m’en fous des éclairs je reviens dans la tente. Je remets une couche de vêtement sur le sol et je décide de sombrer… enfin nous essayons parce que cerise sur le gâteau le trio gagnant Zillah Duncan et moi meme sommes dans la meme tente qui est une tente pour deux et nous devons nous serrer.
3h du mat : j’ai jamais eu aussi froid … Le vent traverse la tente, la pluie traverse la tente, il me pleut dessus et le vent glacial me souffle dessus, je n ai plus aucun habits chaud et sec.
De 3h à 6h : j’essaye de dormir, je change de position, j’essaie de contrôler ce qui se passe sur ma gauche, il manquerait plus que ces deux la s’envoie en l’air à coté de moi et cette nuit ne sera plus une « aventure » mais bien la pire nuit de ma vie.
6h : il fait jour , on se lève… Défoncée, aigris, congelés… Je veux une douche avec de l’eau chaude mais y a pas de douche. L’océan ferra l’affaire, il est bien plus chaud que tout ce que j’ai connu cette nuit.
Mike ouvre la porte du campervan : « et beh alors les gars on a passé une mauvaise nuit?». Il se marre, le salopard. Normalement je suis d’humeur très taquine mais la trop c’est trop, j’ai même pas pu ouvrir la bouche que les autres petent déjà des cables. C’est la 1ere embrouille de groupe, le jour numéro 11 et c’est pas trop tot ! Mike l’autralien nous lache : « fermez la bande de touristes, c’est normal c’est l’Australie. Dans deux heures tout sera sec et il ferra beau alors remballez vos mauvaises tronches et faites séchez votre matos ».
Connard.
Bon au final , 2h après il faisait beau et chaud, j’avais essuyé mon cyclone et j’avais une bonne histoire à raconter.